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  • MARTHE DE FLORIAN, BLONDEUR ROSE ET NOIR ET BLANC

    Et puis, durant l'été qui s'accroche aux persiennes,
     Dans la chambre, pendant les chauds après-midi,
     Tout ce que tu disais et tout ce que j'ai dit…
     -La poussière dorée au plafond voltigeait,
     Je t'expliquais parfois cette peine que j'ai
     Quand le jour est trop tendre ou bien la nuit trop belle
     Nous menions lentement nos deux âmes rebelles
     A la sournoise, amère et rude tentative
     D'être le corps en qui le coeur de l'autre vive;
     Et puis un soir, sans voix, sans force et sans raison,
     Nous nous sommes quittés; ah! l'air de ma maison,
     L'air de ma maison morne et dolente sans toi,
     Et mon grand désespoir étonné sous son toit1!

     

    Autrefois, dans cet appartement qui fut la propriété de Marthe de Florian (1864-?), une courtisane de la Belle-Epoque, il y a eu de la vie. Des amants, des dîners, de longues attentes, des heures passées à se coiffer, enfiler les toilettes, celles de l’après-midi pour la promenade au Bois, celle du soir, la robe de bal ou la robe d’intérieur…

    Tout est calme maintenant. Presque rien n’a bougé depuis 1942 lorsque la petite-fille de Marthe de Florian, Solange Beaugiron, quitte précipitamment le lieu pour rejoindre la zone libre dans le sud de la France. Cette femme payera le loyer jusqu’à sa mort en juin 2010.

    L’histoire a beaucoup circulé à l’époque. Le mystère autour de cette femme qui pendant soixante dix ans ne cherchera pas à revenir en ces lieux, dans le IXè arrondissement de Paris, près la l’église de la Sainte Trinité fascine. Les images sont également saisissantes : l’intérieur fait Belle-Epoque, comme figé dans le temps. A part quelques détails, comme la peluche Mickey Mouse (personnage inventé en 1928) qui laissent imaginer que certaines pièces ont été occupées dans les années trente, tout semble dater de 1900. On a aussi beaucoup parlé du portrait peint par Giovanni Boldini, découvert parmi les objets et jusqu’alors inconnu, représentant Marthe de Florian dans une robe rose éblouissante. Le tableau daté de 1898 (Marthe aurait alors 34 ans…) estimé à 300 000 euros s’est vendu à 2,1 millions…

     

    Mais là n’est pas l’objet de cet article.

    Ce qui fascine, c’est d’avoir d’un côté ce portrait peint en couleur par le fameux peintre mondain Boldini, exécuté dans un style véritablement Belle-Epoque, d’une femme dont on ne sait rien et de l’autre des photographies de son espace intime, laissé tel quel (les piles de lettres, les accessoires sur la coiffeuse…) qui surprennent par leur rendu chromatique.

    Parmi les objets de l'appartement, un portrait de l'actrice dans une robe en mousseline rose, peint par Giovanni Boldini.

     

    Ce tableau était resté inconnu, jamais répertorié, ni exposé.

     

    Le tableau date de 1898, alors que Marthe de Florian avait 34 ans. Ce tableau a été vendu aux enchères 2.1 million €.

     

     

     

    En effet, ces images sont en couleur et le « piqué », s’il en est, est bien contemporain mais elles semblent avoir été prises à l’époque car rien n’a bougé : les meubles, les objets, les rideaux, les tableaux. Tout semble avoir été laissé sous cloche, en sommeil. C’est un décor d’antan capturé avec un appareil produisant une image « contemporaine ». Réalisées en 1900, elles auraient sûrement été en noir et blanc. Le monde du début du XXè siècle, tel que nous l’imaginons est foncièrement noir et blanc, à quelques rares exceptions près avec l’autochrome. Ces images sont d’autant plus fascinantes qu’une couche de poussière ajoute un ton légèrement grisé, blanchi, homogène. Elle paraissent retouchées.

     

    Une fine couche semble recouvrir l’ensemble, telle la poudre de riz que les femmes appliquaient sur leur le visage dans les années vingt pour estomper les marques de fatigue, les traces de vieillesse.

     

    De ces images, une réelle beauté émerge, troublante et magique.

     

    J’aurais aimé en voir d’autres. Notamment celles de la chambre…

    Marthe de Florian était une demi-mondaine.

     

    Par la correspondance découverte également sur place, on lui connaît maintenant des amants célèbres :

     

    Gaston Doumergue (le 13ème Président de France),

    Paul Deschanel (11ème Président de France),

    Georges Clémenceau avant d’être Ministre.

     


    Il est dit qu’elle fut actrice, mais son nom n’apparaît dans aucune revue de l’époque, seulement dans le Gil-Blas, à une période précise entre 1893 et 1902. Proche de la comtesse Béatrix de Castillon, comédienne et chanteuse, dont le nom est mentionné dans Le Figaro, Le Monde Artiste, La Lanterne ou encore le Gaulois, celui de Marthe de Florian n’est associé qu’à un seul art, non pas celui du théâtre ou de la chanson, mais l’art de la toilette.

     

    Son nom en effet évoque beauté et idéal.

     

    Elle côtoie des actrices, des femmes du monde mais il semble qu’elle ait surtout « collectionner » les amants… Une « flirteuse de haute gamme » comme la décrit Le Diable boiteux dans le Gil-Blas du 20 avril 1899.
    Dans ce journal, l’auteur sous le pseudonyme de Diable Boiteux n’omet jamais une occasion de compter Marthe de Florian parmi les élégantes célèbres du moment. Sa période de gloire dans ce quotidien ne durera que neuf ans, avec un pic de 1898 à 1900. Après 1902, plus rien.

     

    Quand on parcourt les pages du Gil-Blas, on comprend que Giovanni Boldini ait réalisé son portrait en 1898. Elle est alors au faîte de sa gloire. Que fait-elle? Elle fait partie du Beau Monde. Elle se promène dans l’allée des Acacias, aux courses de Longchamp, au Palais de Glace. Elle est conviée à des dîners, dans des salons, chez l’une et chez l’autre. Elle flâne, elle parade. Son périmètre d’activité est finalement très fermé : le Bois, Auteuil et Longchamp, Palais de Glace : voilà les trois lieux parisiens où on peut l’apercevoir…

    Sportwoman (en chic pedestrian) , drivingwoman (au volant de sa Renault tonneau), selectwoman (sur le ring d’Auteuil)… Elle a alors tous les attributs d’une femme à la mode.
    Si l’on voulait résumer les aspects de sa beauté, on la qualifierait, pour reprendre ici les termes trouvés dans le Gil-Blas d' »exquise », d' »héraldique », « d’idéale fée blonde », « de merveilleuse apothéose de la beauté blonde », de « majestueuse », d' »impérieuse », de « Vénus » à partir de 1900 qui serait un sobriquet inventé par le comte S… En 1900 Marthe de Florian est « belle de l’aristocratique beauté des châtelaines, pour lesquelles, on rompait des lances au temps de la chevalerie ».

    Mais a-t’elle été photographiée?

    Malheureusement la photographie en noir et blanc permet difficilement de repérer l’élégante blonde parmi la foule de mondaines à Longchamp… Après examen d’un recueil trouvé à la Bibliothèque Nationale de France, de la collection Georges Sirot (1898-1977), rassemblant plusieurs clichés de jolies dames pris à Longchamp, pendant les courses, je me suis pris au jeu d’identifier une « possible » Marthe de Florian parmi les promeneuses… De dos sous un soleil éblouissant? Serait-ce elle, cette « beauté héraldique » le bras appuyé sur l’ombrelle? Ou occupée à lire une chronique mondaine entourée degentlemen attirés eux, par la course?

    Où est sa blondeur dans ce noir et blanc?

    Nous restent finalement que le décor dans des couleurs « passées » un peu « défraîchies » et le rose de sa robe peinte pour la ramener à la vie…

    1. Anna de Noailles, L'adolescence, dans L'Ombre des jours, 1902 [

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    Biographie détaillée

     

    1901
    Naissance de Georges (-André) Malraux à Paris le 3 novembre, rue Damrémont, dans le XVIIIe. Fils de Fernand Malraux et de Berthe Malraux-Lamy.

    1905
    Séparation puis divorce de ses parents.

     

     

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    Avec sa mère et sa tante maternelle Marie, André habite Bondy chez sa grand-mère maternelle Adrienne Lamy-Romagna qui tient une épicerie.


    1909
    Suicide (?) de son grand-père de Dunkerque, Alphonse Malraux.

    1915
    Ecole primaire supérieure, rue de Turbigo.
    Durant les années qui suivent : lectures nombreuses

    1918
    Abandon des études secondaires.
    Fréquente assidûment les bouquinistes, les librairies, les bibliothèques, les musées, les théâtres et les salles de cinéma.
    M est très souvent au musée Guimet. Dans sa bibliothèque, il découvre les grands textes de l’Inde (des textes du Mahâbhârata dont la Bhagavad-Gîtâ, leRamâyâna, des Veda et des Upanishad), du bouddhisme (des textes de la Deuxième Corbeille – des sutras; des textes ch’an, zen ou amidistes) et de la Chine (le Laozi, le Zhuangzi, les Entretiens de Confucius, notamment). Il y lit particulièrement Shankara qui va fortement marquer sa sensibilité rebelle au dualisme occidental. — M pratiquera toute sa vie les grands textes de l’Asie.
    Dans les années suivantes (et jusqu’à la fin de sa vie), M fréquentera régulièrement les grands passeurs de l’Asie (René Grousset, Marcel Granet, René Guénon, Ananda Coomaraswamy, Jacques Gernet, Jean Varenne, Jean Herbert, T.D. Suzuki, Sylvain Lévy, Alfred Foucher, Jean Filliozat, Louis Renou, Mircea Eliade, …).
    Commence à lire Nietzsche. (Il trouvera plus tard chez Guy de Pourtalès et chez Podach l’anecdote de la traversée du Saint-Gothard.)
    La formation intellectuelle de M a lieu totalement en dehors des écoles et des universités. Sa solidité n’est pas celle du carcan scolaire mais celle, riche et féconde, d’un exceptionnel sens de la synthèse. La culture littéraire, esthétique et philosophique de M est particulièrement réceptive aux modes de pensée de l’Orient (la non-dualité de Shankara ou de la Chine taoïste, par exemple), presque totalement «impensables» en Occident, où prédominent les traditions aristotélicienne et cartésienne
    shankara
    1919
    Travaille pour René-Louis Doyon : éditions rares, parfois érotiques.
    Fréquente les milieux artistes de Montmartre.
    1919-1922 : rencontre Demetrios Galanis, Max Jacob, François Mauriac, Guy de Pourtalès, André Salmon, Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Florent Fels, Pascal Pia, Marcel Arland, Edmond Jaloux, Pierre Mac Orlan… — Il fait sans doute la connaissance lointaine de la poétesse et galeriste Irène Champigny, proche de Mac Orlan.
    Voyages avec Clara en Allemagne, en Grèce et en Belgique (à Bruges et à Ostende chez Ensor).

    1920
    Premier article : «Des origines de la poésie cubiste» paru dans la revue Action.

    1921
    Rencontre Clara Goldschmidt. Mariage.
    Voyages avec Clara en Europe (Italie, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie).
    Lunes en papier, illustré par Fernand Léger.
    «Les Hérissons apprivoisés», extrait de l’Ecrit pour une idole à trompe.
    «Journal d’un pompier du jeu de massacre. Où vont les chats qu’on voit la nuit ?», extrait de l’Ecrit pour une idole à trompe.

    1922
    Voyages avec Clara en Allemagne, en Grèce et en Belgique (à Bruges et à Ostende chez Ensor).
    enspierrot
    «Lapins pneumatiques dans un jardin français», extrait de l’Ecrit pour une idole à trompe.

    1923
    Découvre avec un immense intérêt les effets de sens inattendus obtenus par la juxtaposition d’oeuvres d’art de styles différents, ainsi qu’un historien allemand lui en a fait la démonstration.
    A et Clara ruinés en bourse.
    13 octobre : M embarque, avec Clara, pour l’Indochine : Marseille, Djibouti, Colombo, Singapour, Hanoi. Louis Chevasson les rejoint ensuite à Saigon. Se rendent à Phnom Penh.
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    décembre : les trois aventuriers descellent sept pierres du temple de Banteay Srey, à quelque 25 kilomètres d’Angkor.
    24 décembre : assignation à résidence à Phnom Penh.

    1924
    Clara peut rentrer en France.
    M et Chevasson condamnés à la prison (3 ans pour M) par le tribunal de Phnom Penh.
    Clara obtient le soutien de nombreux intellectuels parisiens : Doyon, Breton, Mauriac, Arland, Paulhan, Guy de Pourtalès, André Gide…
    6 septembre : pétition «Pour André Malraux» publiée dans Les Nouvelles littéraires, signée par 27 intellectuels.
    28 octobre : la cour d’appel de Saigon impose le sursis (un an pour M).
    fin novembre : M rentre en France par Marseille.
    «Divertissement», extrait de l’Ecrit pour une idole à trompe.
    «Triomphe», extrait de l’Ecrit pour une idole à trompe.

    1925
    14 janvier : A et Clara partent pour l’Indochine. Marseille. Djibouti. Colombo. Singapour. Bangkok. Saigon.
    Du 17 juin au 14 août 1924 : parution de L’Indochine, journal d’opposition au régime colonial local. L’avocat Paul Monin et M en sont les directeurs : ils y dénoncent sans relâche les injustices et les corruptions du régime colonial.
    La parution du journal est suspendue : les pressions de toutes sortes de la part du gouvernement colonial ont eu raison de lui. Cependant M et Clara vont à Hong Kong acheter de nouveaux caractères d’imprimerie.
    Du 4 novembre 1925 au 24 février 1926 : parution de L’Indochine enchaînée.
    30 décembre : A et Clara quittent l’Indochine.
    A Saigon, M avait rencontré Bernard Bourotte, professeur au lycée de Saigon, historien du Vietnam et du Cambodge. M fera publier en 1931 chez Gallimard son Cavernes sous le pseudonyme de Jacques Méry.
    29 éditoriaux ou articles parus dans L’Indochine.
    «L’Expédition d’Ispahan», publié sous le pseudonyme de Maurice Sainte-Rose dans L’Indochine du 6 août. Fragment non repris du Royaume-Farfelu.
    25 éditoriaux ou articles parus dans L’Indochine enchaînée.

    1926
    Janvier : retour à Marseille.
    Rencontre et amitié avec Eddy du Perron et Léo Lagrange.
    Juillet : publication de La Tentation de l’Occident, chez Grasset.

    1927
    Rencontre de Paul Desjardins (organisateur des colloques de Pontigny) et de Pierre Drieu La Rochelle.
    Mars : «D’une jeunesse européenne» publié dans un recueil intitulé Ecrits et comprenant des textes de Chamson, Grenier, Petit et trois poèmes de P. J. Jouve.
    Juin : «Défense de l’Occident par Henri Massis», compte rendu dans la NRF.
    NRF : M y donne 35 textes entre 1927 et 1937.
    Eté : «Ecrit pour un ours en peluche», extrait de l’Ecrit pour un idole à trompe(inachevé), et «Voyage aux îles Fortunées», extrait de Royaume-Farfelu.

    1928
    En été : première participation à un colloque à Pontigny.
    M au comité de lecture de Gallimard. Rencontre fréquemment Gide, parfois Valéry.
    Septembre : publication des Conquérants chez Grasset.
    Novembre : publication du Royaume-Farfelu chez Gallimard.

    1929
    M directeur artistique chez Gallimard.
    Juin : débat public «Autour des Conquérants»
    Mi-juin : M et Clara partent pour la Perse : Marseille, Naples, Istamboul, Trébizonde, Batoumi, Bakou, Bander, Recht, Téhéran, Ispahan. Irak, Syrie, Liban. Marseille. Retour à Paris le 21 août.
    Juin : compte rendu du «Journal de voyage d’un philosophe, par Herman Kayserling» dans la NRF.
    15 octobre : publication de «La Question des Conquérants» (discours de Malraux de juin).

    1930
    Juin : nouveau voyage en Orient : Marseille, Turquie, PerseIspahan, M et Clara font la rencontre de Souleyman Aaron et de Moussa Saïdi), Afghanistan, retour par le golfe Persique et la mer Rouge. En France, à la mi-septembre. M et Clara ramènent des objets qu’ils exposeront à la galerie de la NRF en 1931 («têtes gréco-bouddhiques», «gothico-bouddhiques» ou «indo-hellénistiques»).
    arton457Décembre : création de la Galerie de la NRF.
    20 décembre : suicide de Fernand Malraux.
    Vie de Napoléon, montage de textes paru sans nom d’auteur, attribué parfois à Malraux. (Collection «Mémoires révélateurs» chez Gallimard que dirige M.)
    Octobre : publication de La Voie royale, chez Grasset. Prix Interallié.

    1931
    Janvier : exposition d’art gothico-bouddhique à la Galerie de la NRF, puis exposition d’art indo-hellénistique.
    Avril : Trotstki attaque M dans son article «La Révolution étranglée». «Réponse à Trotski» de M. (NRF d’avril.)
    Mai : M et Clara entreprennent un tour du monde : Moscou, Tachkent,Isapahan (il y retrouve ses amis Souleyman et Moussa), Chiraz, Persépolis, Kaboul, Ghazni, col de Kyber, Peshawar, Srinagar, Rawalpindi (achats d’objets présentés à la galerie de la NRF en 1932), Karachi, New Dehli, Jaipur, Bénarès,Darjeeling, Calcutta, Rangoon, Singapour. Octobre : Hong Kong, Canton, Shanghai, Pékin, Corée. Décembre : Kobé, Kyôto, Nara, Vancouver, Chicago, New York.
    Sur le bateau du retour, rencontre de René Guetta (alias Clappique), qui a publié en 1929 Trop près des étoiles. Sous le ciel d’Holywood.

    1932
    Février : exposition d’«oeuvres gothico-bouddhiques du Pamir». (Objets achetés à Rawalpindi en 1931.)
    22 mars : mort de la mère de M.
    Rencontre Josette Clotis chez Gallimard qui collabore comme secrétaire à la revue Marianne.
    Début de l’amitié avec Raymond Aron.
    Rencontre très certainement Raja Rao qui est fréquemment à Paris jusqu’en 1938. (Disciple de Shri Aubobindo, proche de Romain Rolland, Raja Rao donnera alors des textes pour Le Mercure de France, Europe et la NRF.)«D. H. Lawrence et l’érotisme — A propos de L’Amant de Lady Chatterley», texte qui sera donnée comme préface au roman publié dans la collection «Du monde entier» que dirige M.

    1933
    21 mars : à la suite de l’arrestation de Dimitrov et de Thaelman, accusés d’avoir incendié le Reichstag, une grande manifestation publique est organisée à Paris. M y prend la parole.
    28 mars : naissance de Florence, fille de Clara et de M.
    Juin : rencontre de Louise de Vilmorin.
    7-8 août : M rencontre Totski à Royan.
    28 avril : parution de La Condition humaine, chez Gallimard. Prix Goncourt.
    Novembre : préface à Sanctuaire de Faulkner (coll. «Du monde entier»).
    Extrait des «Images Pathé», le prix Goncourt décerné à André Malraux pour La Condition humaine : site de l’INA.

    1934
    4 janvier : Gide et M à Berlin. Ils veulent rencontrer Goebbels pour demander la libération de Dimitrov, Popov et Tanev.
    26 février : départ de M à bord de l’avion de Cornigion-Molinier et du mécanicien Maillard :
    4 mars : Djibouti.
    Italie, Libye, Le Caire : musée, plateau de Gizeh, Assouan, Soudan.
    phoca_thumb_m_sphinx19344 mars : Djibouti.
    7 mars : survol du Yémen, retour à Djibouti. Visite à Addis-Abeba (les 3 hommes sont reçus par l’empereur Haïlé Sélassié), Massouab, Port-Soudan, Tripoli, Tunis.
    16 mars : tempête au-dessus de l’Aurès, atterrissage à Bône, puis Alger, Fez.
    23 mars : Barcelone, Lyon, Paris.
    Fin mai : M et Clara en voyage en URSS avec Ilya Ehrenbourg : Londres, Léningrad (14 juin), Moscou : rencontre Eisenstein, projet d’un film tiré de La Condition humaine (juillet), Novosibirsk et nord de l’Altaï (septembre).
    Publication en mai dans L’Intransigeant de 7 articles de Malraux, relatant son aventure yéménite; 3 autres articles sont dus à Corniglion-Molinier.

    1935
    13 mai : mort de T.E. Lawrence.
    21-25 juin : Congrès international pour la défense de la culture, présidé par Gide et M (Paris).
    Rencontre de José Bergamín.
    Reçu parfois (dans les années 30) par Nimet Eloui Bey dans son vaste atelier proche de l’Observatoire, où elle exerce ses talents de «double vue», hérités, dit-on, de ses ancêtres circassiens.
    Mai : publication du Temps du mépris (Gallimard).
    Juin et juillet : publication de 2 importants discours : «Etre un homme, c’est réduire sa part de comédie» et «L’Œuvre d’art».
    Septembre : M préface Indochine SOS d’Andrée Viollis.

    1936
    Janvier : M rencontre Nehru à Paris. Raja Rao sert d’interprète entre les deux hommes. Jean Guéhenno avait préparé la rencontre.
    Mars : M se rend à Moscou avec son frère Roland. Visite à Gorki en Crimée; Babel sert d’interprète.
    17 mai : M et Clara à Madrid.
    22 mai : M et Cassou sont reçus par le président Azaña.
    21 juin : M à Londres (Association internationale des écrivains pour la défense de la culture); discours : «Sur l’héritage culturel».
    17-18 juillet : coup d’Etat franquiste au Maroc puis en Espagne.
    Juillet : recrutement de pilotes pour la République espagnole.
    Août : constitution de l’«Escadrille España». Combats.
    Décembre : l’escadrille devient «Escadrille André Malraux», installée près de Valence.
    27 décembre : atterrissage en catastrophe dans la montagne. M organise les secours.

    1937
    11 février : dernière mission de l’escadrille.
    17 février – 19 avril : M et Josette Clotis aux Etats-Unis et au Canada. Le 12 mars, M rencontre Einstein à NY. M vient plaider en Amérique du Nord la cause de la République espagnole.
    Décembre : première publication d’un extrait de la Psychologie de l’art dansVerve, intitulé précisément «La Psychologie de l’art».
    18 décembre : publication de L’Espoir (Gallimard).

    1938
    20 juillet : début du tournage de Sierra de Teruel. Collaboration soutenue deMax Aub.

     

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    1939
    Avril : Villefranche-de-Rouergue remplace l’Espagne. (Barcelone est tombée le 26 janvier.)
    Mai : montage du film.
    Mi-août : M et Josette voyagent dans le Périgord (Beaulieu-sur-Dordogne) en direction du sud.
    Automne : Sierra de Teruel est interdit par la censure. M travaille au Règne du Malin, alors qu’il songe à ses projets de Psychologie de l’art et à sa biographie de T.E. Lawrence.
    Publication du Tableau de la littérature française : XVIe – XVIIIe siècles. De Corneille à Chénier, dont M est le maître d’œuvre. Gide a écrit le «Montaigne»; M y publie son «Laclos».
    3 juin : première projection de Sierra de Teruel.

    1940
    14 avril : M est incorporé à Provins. Fait la connaissance d’Albert Beuret.
    12 juin : l’unité de M est faite prisonnière et internée un temps dans la nef de la cathédrale de Sens puis dans un dépôt. M fait la connaissance de Jean Grosjean.
    6 août : les prisonniers sont déplacés à Collemiers (Yonne), à quelques kilomètres de Sens.
    Au camp, constitution du «Groupe des Dix» : M, Jean Grosjean, Albert Beuret, l’abbé Georges Magnet, Jean-Baptiste Jeener…
    A Collemiers, les conditions de détention s’assouplissent. M prend des notes pour ses futurs Noyers de l’Altenburg.
    1er novembre : évasion grâce à son frère Roland et à la distraction opportune d’un caporal allemand. Costume civil prêté par Corniglion-Molinier.
    5 novembre : naissance de Pierre-Gauthier.
    Novembre : M et Josette à Hyères.
    Dès novembre : M est en contact régulier avec Gide (à Cabris ou à Nice), Martin du Gard (Nice), E. Berl (Cannes).
    L’«Esquisse d’une psychologie du cinéma» est publiée dans Verve.

    1941
    Janvier : par l’intermédiaire de Géa Aubsbourg, proche de Giono, Maurice Blanc, photographe à Lausanne, prend contact avec M : La Lutte avec l’Angepourrait paraître en Suisse, M refusant toute publication dans un territoire soumis aux nazis.
    Janvier : M et Josette occupent la Souco, villa de Roquebrune-sur-Mer. M rédigeLa Lutte avec l’Ange et s’occupe de sa Psychologie de l’art, du Démon de l’absoluet du Règne du Malin.
    Avril – septembre : M et Josette s’installent aux Camélias, villa de Cap-d’Ail.
    Eté : Maurice Blanc rencontre M. sur la Côte. Le projet de publication en Suisse est décidé.
    En août, Gide passe une semaine avec M : critique ferme de La Lutte avec l’Ange.
    Visite de Sartre et de Beauvoir que Gide avait envoyés malicieusement chez M.
    Octobre : retour à la Souco.
    Juillet : Roger Caillois publie à Buenos Aires «La Fosse à tanks», chapitre de La Lutte avec l’Ange (Les Lettres françaises).

    1942
    Chantiers parallèles de La Lutte avec l’Ange, de la Psychologie de l’art, duDémon de l’absolu, du Règne du Malin.
    Décembre : M et Josette peuvent s’installer au château de Saint-Chamant, en Corrèze.

    1943
    9 janvier : mariage de Roland Malraux et de Madeleine Lioux, jeune musicienne de grand talent : professeur de piano au conservatoire de Toulouse.
    11 mars : naissance de Vincent.
    Mai et septembre : M à Paris où il rencontre Drieu et Albert Beuret. Par ses frères Claude et Roland, il a quelques contacts avec des réseaux de résistants.
    9 janvier – 6 février : grâce à Maurice Blanc, publication à Genève (La Semaine littéraire) des pré-originales de La Lutte avec l’Ange.
    Publication à Alger (Fontaine) du «Camp de Chartres», prologue de la Lutte.
    5 mars : publication de La Lutte avec l’Ange aux éditions du Haut-Pays que vient de fonder tout exprès Maurice Blanc à Lausanne.

    1944
    Clara et Florence à Dieulefit.
    A Dieulefit précisément, l’abbé Georges Magnet, curé de La Bâtie-Rolland (le pseudo aumônier des Glières), sauve des dizaines de Juifs et réceptionne les parachutages des alliés. Membre du «Groupe des Dix» de Coloumiers, l’abbé Magnet sera fusillé par les nazis le 27 août.
    Mars : arrestation de Claude Malraux à Rouen, puis de Roland Malraux à Tulle. M quitte Saint-Chamant et entre dans la clandestinité.
    Avril : M à Paris : Paulhan, Lescure, Camus.
    18 avril : mort de Claude Malraux sous la torture.
    Mai : M se fait appeler le «colonel Berger». M veut s’imposer, non sans difficultés, comme chef de la Résistance du Lot, de la Corrèze et de la Dordogne. L’appui du groupe «Alsace» sera décisif.
    11 juin : naissance à Domme d’Alain Malraux, fils de Roland et de Madeleine.
    22 juillet : M fait prisonnier à Gramat. Blessé. Détenu à l’hôtel de Bordeaux. Simulacre d’exécution (témoignage de Mme Lacan).
    23-27 juillet : les hitlériens l’emmènent à Figeac, Villefranche-sur-Rouergue, Albi, Revel, Toulouse où il est incarcéré à la prison Saint-Michel (2 août).
    19 août : après l’évacuation de la ville par les nazis, la prison est libérée.
    Septembre – novembre : participation de la brigade Alsace-Lorraine, commandée par M et le colonel Jacquot, aux mouvements et aux de combats. Le 27 novembre : bataille de Dannemarie.
    11 novembre : accident mortel survenu à Josette Clotis.
    16 décembre : le père Bockel (aumônier de la Brigade Alsace-Lorraine) célèbre une messe en la cathédrale de Strasbourg rouverte au culte par M. Le colonel Berger ramène le retable de Grünewald à Colmar.
    28 décembre : défense de Strasbourg reprise par les hitlériens.
    phoca_thumb_m_crucifixion1944

     

     


    1945
    Janvier : résistance de la brigade Alsace-Lorraine devant Strasbourg, repli.
    25 janvier : discours au premier congrès du MLN : «Une nouvelle Résistance commence».
    Février : invité à Genève par Albert Skira, M lui accorde un important entretien.
    3 mai : mort de Roland Malraux dans le bombardement du Cap Arcona, en rade de Lübeck.
    Mai : visite à Picasso dans son atelier des Grands-Augustins.
    18 juillet / 3 août / 1er septembre / 29 septembre / 22 octobre : rencontres avec de Gaulle.
    17 novembre : M est fait Compagnon de la Libération.
    21 novembre : M ministre de l’Information du gouvernement présidé par de Gaulle.
    11 janvier : Les Lettres françaises de Caillois publient à Buenos Aires «La Prison», le prologue de La Lutte avec l’Ange.
    Skira publie à Genève les Œuvres complètes de M (7 volumes).
    Juin : nouvelle sortie de Sierra de Teruel sous le titre Espoir. Prix Louis-Delluc.
    Octobre : M donne une préface au catalogue de l’exposition Fautrier Les Otages.

    1946
    Janvier : divorce avec Clara.
    20 janvier : démission de De Gaulle.
    4 novembre : discours à la Sorbonne à l’occasion de la naissance de l’Unesco : «L’homme et la culture». Discours riposte d’Aragon.
    Publication de N’était-ce donc que cela ?, seul chapitre rescapé du Démon de l’absolu dont M niera toujours l’existence.
    Publication de l’Esquisse d’un psychologie du cinéma (Gallimard).
    Publication des Scènes choisies (Gallimard), anthologie de ses textes composée par M lui-même.

    1947
    Avril : création du RPF. M est directeur du service de presse et de propagande.
    Brigitte Friang, rescapée de Ravensbrück, est son attachée de presse jusqu’en 1951, puis à nouveau en 1958-1959. Elle publie son récit de captivité en 1970 :Regarde-toi qui meurs
    2 juillet : discours de M au Vélodrome d’hiver.
    Publication dans la «Pléiade» d’un volume Romans groupant Les Conquérants, La Condition humaine et L’Espoir. (En 1976, s’ajoutera La Voie royale.)
    Publication par Skira de la Psychologie de l’art, t. I : Le Musée Imaginaire.
    Publication par Skira de Dessins de Goya au musée du Prado.

    1948
    18 février : second grand rassemblement au Vélodrome d’hiver.
    21 février : parution du Rassemblement, organe du RPF. M y collabore régulièrement.
    5 mars : «Adresse aux intellectuels», conférence donnée en salle Pleyel. (Le texte servira de postface aux Conquérants.)
    13 mars : mariage d’A et de Madeleine Malraux à Riquewihr, avec qui il vit depuis 1944.
    Juillet : Maurice Merleau-Ponty s’en prend vivement à M dans Les Temps modernes (la revue de Sartre) qui doivent quitter Gallimard.
    Le Rassemblement : M y donne 23 textes (1948-1951).
    Publication par Skira de la Psychologie de l’art, t. II : La Création artistique.
    Gallimard reprend La Lutte avec l’Ange sous le titre Les Noyers de l’Altenburg.

    1949
    Fondation de Liberté de l’esprit dirigée par Claude Mauriac.
    Le bureau de propagande du RPF s’installe au 5, rue de Solférino (l’actuel Institut Charles-de-Gaulle).
    Adhésion de M au Collège de ‘Pataphysique, peu après sa fondation en 1948.
    Liberté de l’esprit : M y donne 6 textes.
    Publication par Skira de la Psychologie de l’art, t. III : La Monnaie de l’absolu.
    M publie dans Carrefour qui complète le Rassemblement. Il y donne 15 textes(1949-1952).

    1950
    Eté : M très malade. Ne peut plus participer, provisoirement, aux réunions du RPF.
    Publication de Saturne, essai sur Goya (reprise des Dessins de Goya au musée du Prado, de 1947).
    Publication par M de Léonard de Vinci, qu’il considère comme l’un de ses «travaux» d’édition majeurs.

    1951
    Participation à de nombreux rassemblements politiques où M prend la parole.
    Poursuit sans relâche sa méditation sur la création artistique.
    Publication chez Gallimard des Voix du silence (édition totalement remaniée et augmentée des trois volumes de la Psychologie de l’art).
    Publication, selon la même maquette, chez Gallimard, des Romans, illustrés par Edy Legrand (reprise de 7 ouvrages).

    1952
    Interventions régulières dans des manifestations politiques. La dernière réunion du RPF à laquelle M participe a lieu le 5 juillet.
    Voyage avec Madeleine en Grèce, en Egypte, en Iran, en Irak. A Ispahan, M retrouve Souleyman et Moussa. Gravement malade, M est sauvé par Moussa qui lui trouve des sulfamides.
    Deuxième de ses «travaux» : publication de Tout Vermeer de Delf.
    Mai : préface Qu’une larme dans l’océan… de Manès Sperber.
    Troisième et dernier de ses «travaux» : publication de Van Gogh et les peintres d’Auvers chez le docteur Gachet.
    Decembre : publication chez Gallimard du Musée imaginaire de la sculpture mondiale, t. I : La Statuaire.

    1953
    M travaille à son Musée imaginaire de la sculpture mondiale, composé d’un vaste assemblage de photographies duquel peut se dégager tel sens de la création artistique.
    6 mai : de Gaulle met fin au RPF.
    Eté : en vacances à Lucerne, M conçoit le projet d’une Métamorphose des dieux, en continuation des Voix du silence.
    M annote l’important essai que lui consacre Gaëtan Picon : Malraux par lui-même.
    Décembre : M est à New York, à l’occasion de la réouverture du Metropolitan. Y prononce un discours important.

    1954
    Suite du séjour à NY.
    6 décembre : création de l’adaptation théâtrale de La Condition humaine.
    Publication dans la NNRF des premières pages de La Métamorphose des dieux. M avait pris des notes en vue de ce texte lors de son voyage en Egypte de 1952.
    Préface Le Pays d’origine d’Eddy du Perron, publié d’abord en néerlandais.
    Préface Saint-Just ou la force des choses d’Albert Ollivier.
    Publication du Musée imaginaire de la sculpture mondiale, t. II : Des bas-reliefs aux grottes sacrées, et t. III : Le monde chrétien.

    1955
    28-24 avril 1955 : conférence de Bandung, préparée notamment par Nehru. 29 pays africains et asiatiques y participent, cherchant une 3e voie indépendante de l’Occident et du bloc de l’Est, et opposée au colonialisme (celui de la France particulièrement).
    Publication du plus important essai jamais publié sur les romans de Malraux : Jeanne Delhomme, Temps et destin.
    Projet d’un voyage en Egypte qui est annulé. (Une tenace tradition biographique, qui ne contrôle pas la fiabilité de ses sources, tient ce voyage pour effectif. Cette même incurie attribue à Malraux une préface au livre de Jeanne Delhomme, préface dont l’existence n’a jamais été avérée.)
    Création avec Georges Salles de l’ambitieuse collection «L’Univers des formes» chez Gallimard.
    Du Musée, aux éditions Estienne (texte du dicours de NY).
    Préface Le Sang noir de Louis Guilloux.
    Préface Israël de Nicolas Lazar, édité à Lausanne.

    1956
    Discours prononcé à Stockholm «Rembrandt et nous», pour le 350e anniversaire de la naissance du peintre.
    Rédige avec fièvre La Métamorphose des dieux.
    Eté : rencontre François Mitterrand en vacances en Suisse.
    Publication de «Le Portrait» dans Fémina-Illustration suivi d’un texte de Françoise Sagan. L’auteur du célèbre Bonjour tristesse (1954) sera toute sa vie l’amie intime de Florence Malraux.

    1957
    Florence Malraux est assitante de Françoise Giroud à L’Express.
    Novembre : publication à Lausanne (La Guilde du livre) de La Métamorphose des dieux, avant l’édition parisienne.
    Fin de l’année : publication de La Métamorphose des dieux chez Gallimard.

    1958
    Proteste, avec Mauriac et Sartre, contre la censure imposée à La Questiond’Henri Alleg à propos de la torture pratiquée en Algérie.
    1er juin : de Gaulle, Président du Conseil.
    3 juin : M est secrétaire d’Etat.
    Le 9 juin : ministre délégué à la Présidence du Conseil, chargé de l’Information.
    Le 7 juillet : ministre chargé de «l’expansion et du rayonnement de la culture française».
    24 août : important discours prononcé pour le 14e anniversaire de la libération de Paris (place de Rennes).
    4 septembre : discours pour le projet de Constitution.
    16-22 septembre : voyage en Guadeloupe (16-17), en Martinique (18-19) et enGuyane (19-22). M y défend le projet de Constitution. M chahuté à Cayenne.
    4 octobre : entrée en vigueur de la Constitution de la Ve République.
    Du 21 novembre au 15 décembre : voyage du ministre (accompagné de Madeleine) en Iran, en Inde et au Japon :
    Iran : du 21 au 27. Rencontre le Shah. Téhéran, Ispahan, Chiraz, Persépolis, Abadan.
    Inde : du 27 au 7 décembre. Raja Rao accompagne le ministre.
    Le 28 : New Delhi, rencontre Nehru. L’ambassadeur de France, le comte Stanislas Ostrorog est présent.
    Le 29: Madras.
    Le 30 : Madurai.
    Le 1er décembre : Bombay, Eléphanta.
    Le 3 : Ajantâ, Ellorâ, New Delhi.
    Le 4 : rencontre à nouveau Nehru.
    Le 5 : Bhakra Nangal et Chandigarh, New Delhi.
    Le 6 : dîner avec Nehru et l’ambassadeur de France le comte Stanislas Ostrorog.
    Le 7 : départ pour le Japon.
    Japon : du 8 au 13 décembre.
    Le 8 : Tôkyô.
    Le 10 : audience de l’empereur Hiro-Hito.
    Le 11 : Nara.
    Le 12 : Kyotô; le Ryôanji.
    Le 13 : pose de la première pierre de la Maison franco-japonaise.
    Le 14 : retour par l’Alaska.
    Le 15 arrivée à Paris.
    21 décembre : de Gaulle élu Président de la République.

    1959
    8 janvier : gouvernement de Michel Debré. M ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles (le ministère s’installe rue de Valois).
    27 avril – 1er mai : voyage au Sahara.
    29 mai : discours de l’Acropole : «Hommage à la Grèce».
    23 août – 13 septembre : voyage du ministre en Amérique du Sud.
    Le 24 : Rio.
    Le 25 : Brasilia (important discours).
    Le 27 : Saõ Paolo.
    Les 27-28 : Rio.
    Les 29-30 : Lima.
    Le 1er septembre : Cuzco, Lima.
    Les 3-5 : Santiago du Chili.
    Les 6-9 : Buenos Aires.
    Les 10-12 : Montevideo.
    Le 13 : escale à Dakar, retour à Paris. — Sartre accomplira un contre-voyage en Amérique du Sud l’année suivante.
    2 octobre : inauguration de la première Biennale de Paris au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
    17 novembre : M défend le budget de son ministère à l’Assemblée Nationale.
    Entre 1959 et 1969, M prononce 29 discours à l’Assemblée Nationale et 12 au .Sénat

    1960
    Début du nettoyage des monuments de Paris.
    21-29 janvier : voyage au Japon.
    Le 22 : M inaugure à Tôkyô la maison Franco-Japonaise. Kyotô (le Ryôanji). Nara.
    Le 26 : Tôkyô.
    Le 29 : retour à Paris.
    Tadao Takemoto entre en contact avec Malraux : début d’une longue amitié. Tadao Takemoto succédera à Kyoshi Komatsu comme traducteur au Japon des oeuvres de M. (D’ailleurs le «Bonze» des Antimémoires doit beaucoup de traits aux deux hommes.
    8 mars : discours de l’Unesco pour la sauvegarde des monument de Nubie.
    4 avril : M inaugure l’exposition «Trésors de l’Inde» au Petit Palais.
    5-14 avril : voyage au Mexique.
    Le 5 : Mexico.
    Les 9-10 : Oaxaca, Monte Albán, Mitla, Alta Colulu, Palenque, Mérida, Chechén Itzá, Uxmal.
    Les 11-12 : Mexico.
    Le 14 : retour à Paris.
    8 mai : visite officielle de Nehru à Paris.
    21 juin : discours à l’Unesco pour le centenaire de l’Alliance israélite universelle.
    10-19 août : voyage en Afrique, pour proclamer l’indépendance du Tchad, de la République Centrafricaine, du Congo et du Gabon.
    Les 10-12 : Fort-Lamy au Tchad. (La capitale est nommée N’Djamena depuis 1973.)
    Le 13 : Bangui en Centrafrique.
    Les 14-16: Brazzaville au Congo.
    Les 17-18 : Libreville au Gabon.
    Les 18-19 : escales à Zinder, Tamanrasset, Alger. Retour à Paris.
    Septembre : «Manifeste des 121» dont fait partie Florence Malraux. Fureux de M qui se brouille avec sa fille.
    Préface Sumer d’André Parot, premier volume de «L’Univers des formes».
    Les éditions Lidis – Imprimerie nationale publient, entre 1960 et 1962, sept tomes des Œuvres romanesques de M, illustrées par Walter Spitzer.

    1961
    Avec la complicité de M, Max Aub publie chez Gallimard son facétieux Jusep Torres Campalans.
    23-24 avril : M craint une action militaire à Paris des putschistes d’Alger.
    2-4 mai : mission à Bamako auprès de Modibo Keita.
    8 mai : discours d’Orléans (Jeanne d’Arc).
    23 mai : accident de circulation de Pierre-Gauthier et de Vincent qui décèdent.
    31 mai – 2 juin : visite officielle des Kennedy à Paris.
    24 juin : M inaugure la première Maison de la Culture, au Havre. Suivront : Caen (1963), Bourges (1964), Amiens et Thonon (1966), Grenoble et Rennes (1968). M prononce des discours à Bourges, Amiens et Grenoble.
    13 octobre : inauguration de l’exposition Sept mille ans d’art en Iran.
    Automne : Balthus nommé par M à la Villa Médicis.

    1962
    7 février : attentat au domicile de M à Boulogne.
    18 mars : accords d’Evian.
    14 avril : gouvernement de Georges Pompidou (nouveaux gouvernements de G. Pompidou : 28 novembre 1962, 8 janvier 1966, 6 avril 1967, 31 mai 1968).
    10-16 mai : séjour aux Etats-Unis.
    Le 11 : M reçu à la Maison Blanche par Kennedy.
    Le 12 : visite de la National Art Gallery avec Jacqueline Kennedy.
    Le 13 : à Glen Ora, en Virginie, chez les Kennedy.
    Le 14 : à McLean chez Robert Kennedy.
    Le 15 : discours au Waldorf Astoria pour le 50e anniversaire de l’Institut culturel français de New York.
    13 juin : inauguration de l’exposition Chefs-d’œuvre de l’art mexicain.
    5 juillet : indépendance de l’Algérie.
    Juillet : les M s’installent à La Lanterne, à Versailles, mise à disposition par le Premier ministre G. Pompidou.
    Florence Malraux est assistante d’Alain Resnais. (Mariage 1969-1986).

    1963
    7-13 janvier : New York et Washington. Inauguration de l’exposition de La Joconde à la National Gallery de Washington avec les Kennedy.
    3 septembre : oraison funèbre de Georges Braque.
    7-15 octobre : voyage au en Ontario et au Québec. A Ottawa, il est reçu par le gouvernement canadien, puis par le Premier ministre M. Pearson. A Montréal, il visite l’exposition de la peinture française contemporaine. Se rend à Québec et aux Laurentides.
    Notre République : M donne 5 textes entre 1963 et 1967 (Notre République est l’hebdomadaire des gaullistes de gauche.)

    1964
    27 janvier : la République française reconnaît officiellement la République Populaire de Chine.
    8 avril – 21 mai : la Vénus de Milo est prêtée au musée d’art occidental de Tôkyô, puis au Musée municipal de Kyôto. (Notons que M n’accompagne pas la sculpture au Japon.)
    18 avril : discours de Bourges (maison de la culture).
    27 mai : mort de Nehru.
    31 mai : discours de Rouen (Jeanne d’Arc).
    23 septembre : dévoilement du plafond de l’Opéra Garnier, peint par Chagall.
    Automne : sculptures de Maillol dans le jardin du Carrousel.
    28 juillet : inauguration de la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence. Discours de M.
    19 décembre : oraison funèbre de Jean Moulin au Panthéon.

    1965
    7 mai : création d’Et expecto resurrectionem mortuorum (Et j’attends la résurrection des morts), oeuvre pour percussions et vents d’Olivier Messiaen que M lui a commandée en commémoration des morts des deux Guerres mondiales.
    M gravement dépressif. De Gaulle le sauve du suicide en mettant sur pied une mission diplomatique en Chine, tout exprès pour son ami.
    22 juin – 12 août : voyage en Asie avec Albert Beuret.
    22 juin : départ de Marseille à bord du Cambodge.
    26 juin : Port-Saïd. M et Beuret se rendent au Caire, y visitent le Musée nationalet vont sur le plateau de Gizeh. Après l’émotion éprouvée au Caire, M abandonne la nouvelle version des Voix du silence (Les Grandes Voix) et se met à rédiger ses Antimémoires.
    30 juin : Aden.
    4 juillet : Karachi.
    6 juillet : Bombay.
    8-9 juillet : Colombo.
    13 : accident du Cambodge près de Peak Island (détroit de Singapour).
    13 – 18 juillet : Singapour :
    14 juillet : réception au consulat de France, donnée par l’ambassadeur de France en Malaisie, Pierre Anthonioz.

    15 juillet : M quitte le Cambodge.
    15-18 juillet : M au Raffles.

     

    phoca_thumb_m_raffles196519 juillet : Hong Kong.
    19 juillet – 4 août : Chine :
    19 juillet : Canton.

    21 juillet : Pékin.
    22 juillet : audience de Chen Yi : ministre des Affaires étrangères.
    26-29 juillet : visite de Luoyang, Longmen, Xi’an et Yan’an.
    phoca_thumb_m_longmen229 juillet : Pékin.
    2 août : audience de Zhou Enlai : Premier ministre.
    3 août : audience de Mao Zedong. Sont présents aussi Liu Shaoqi (président de la Répubique), Zhen Enlai, Chen Yi et Lucien Paye, ambassadeur de France.
    4 août : Hong Kong.
    5 – 12 août : Inde :
    7 août : New Delhi. M fleurit les dalles funéraires de Gandhi et de Nehru.
    8-10 août : Bénarès : réception à l’Académie sanscrite. M docteur honoris causa.
    11 août : New Delhi.
    12 août : retour à Paris. L’étape de Téhéran est annulée.
    18 août : compte rendu de la mission en Chine au Conseil des ministres.
    1er septembre : oraison funèbre de Le Corbusier.
    10 novembre : retrait de Mao à Hangzhou (début officiel de la Révolution culturelle).
    5 décembre : premier tour de l’élection présidentielle : de Gaulle en ballottage (44,6 % des voix).
    15 décembre : discours prononcé à l’occasion de l’élection du président de la République.
    19 décembre : le Général est élu (55,2 % des voix).
    29 septembre : publication du Musée Imaginaire dans la collection «Idées Arts» chez Gallimard. Il s’agit d’une nouvelle version du premier chapitre des Voix du silence, refonte à laquelle travaillait M avant son voyage en Asie. C’est le seul chapitre des Grandes Voix à avoir été publié.
    Décembre : publication de 10 Discours d’André Malraux par l’Action étudiante gaulliste (une brochure).


    1966
    M rédige ses Antimémoires.
    19 mars : discours d’Amiens (maison de la culture).
    24-30 mars : voyage en Egypte et au Sénégal.
    25 mars : Musée national du Caire.
    26 mars : Abou Simbel, temple d’Amada.
    27 mars : Louxor, Karnak.
    28 mars : Vallée des Reines, tombeau de Néfertari, Vallée des Rois, tombeaux de Séti Ier et d’Aménophis II. Deir el-Bahari. Le Ramesseum. Retour au Caire. Christiane Desroches-Noblecourt accompagne le ministre qui découvre, dans le tombeau de la reine, la fresque de Néfertari jouant au seneth avec l’invisible, pour lui désormais «l’un des sommets de l’art».
    nefertari29 mars : ouverture de l’exposition des Arts nègres à Dakar, avec L. S. Senghor.
    30 mars : visite à la reine Sibeth à Siganar, en Basse-Casamance.
    sibet_diedhiou-100c2Projet d’un voyage en Israël (invitation du Premier ministre) qui sera annulé, la santé de M ne permettant pas son accomplissement.
    Automne : dévoilement du plafond de l’Odéon, peint par André Masson.
    Octobre : M défend Les Paravents de Genet contre la censure.
    21 octobre : mort de Georges Salles.
    Novembre : ouverture de l’exposition Hommage à Picasso (Grand et Petit Palais)

    1967
    31 janvier : discours prononcé à l’occasion de la campagne des élections législatives (Palais des sports).
    Février : ouverture de l’exposition Toutankhamon.
    Octobre : ouverture de l’exposition L’art russe, des Scythes à nos jours (Grand Palais).
    20 novembre : discours d’Oxford (M est fait docteur honoris causa).
    M vit avec Louise de Vilmorin.
    Septembre : publication des Antimémoires chez Gallimard.
    Octobre : publication de Malraux. Discours dans Renaissance 2000. (Les 10 discours de 1965.)

    1968
    4 février : discours de Grenoble (maison de la culture).
    Mars : voyage officiel en URSS.
    Mai : assiste, lucide, sceptique et agacé, aux événements de Mai. Reçoit la visite de José Bergamín au ministère, rue de Valois. (Fervent républicain, Bergamín était conseiller culturel à l’ambassade d’Espagne à Paris entre 1936 et 1938. Il y coordonna les soutiens que les intellectuels français apportaient à la République.)
    bergamin30 mai : en tête du cortège des Champs Elysées soutenant de Gaulle.
    20 juin : discours du Parc des expositions pour la campagne des élections législatives.
    12 juillet : gouvernement de Maurice Couve de Murville (jusqu’au 20 juin 1969).
    28 septembre : discours pour la clôture de l’Assemblée générale des parlementaires de langue française.
    Max Aub publie à Mexico le scénario et la synopsis de Sierra de Teruel. (Editions Era.)

    1969
    17-18 février : voyage à Niamey (Niger). Conférence des pays francophones : important discours.
    23 avril : discours du Palais des sports pour la campagne en vue du référendum.
    28 avril : démission de De Gaulle.
    24 juin : M quitte le ministère des Affaires culturelles. Son ami Edmond Michelet lui succède. (Ancien résistant, Michelet est rescapé du camp de Dachau dont il a laissé un témoignage important : Rue de la liberté, 1955.)
    M s’installe au château de Louise de Vilmorin, à Verrières-le-Buissson.
    Novembre : M s’associe à Mauriac et à Sartre pour demander la libération de Régis Debray détenu en Bolivie.
    11 décembre : M se rend chez de Gaulle à Colombey-le-Deux-Eglises.
    26 décembre : mort de Louise de Vilmorin. Louise de Vilmorin est auteur d’une œuvre littéraire très originale. Citons entre autres :
    1934 : Sainte-Unefois.
    1941 : Le lit à colonnes.
    1951 : Julietta.
    1951 : Madame de.

    1958 : La lettre dans un taxi.
    1960 : Le violon.

    1967 : L’Heure Maliciôse.
    1970 : Poèmes; Carnets.

    2000 : Promenades et autres rencontres.
    2001 : Démone et autres textes.
    2003 : Correspondance croisée. Louise de Vilmorin / Jean Cocteau.

    1970
    M rédige Les Chênes qu’on abat
    1er mai – 30 septembre : exposition Pablo Picasso 1969-1970 au Palais des papes en Avignon.
    9 novembre : mort du général de Gaulle.
    Nièce de Louise, Sophie de Vilmorin est la secrétaire de M, puis la compagne apaisante de ses dernières années.
    Publication par Gallimard, dans la collection «La Gerbe illustrée» de 4 volumes des Œuvres de M, dont les Antimémoires, illustrés par Chagall.
    Publication par Gallimard du Triangle Noir, reprenant les textes sur Goya (1947), Laclos (1939) et Saint-Just (1954).
    Préface des Poèmes de Louise de Vilmorin dans la collection «Poésie-Gallimard».Publication des Discours, allocutions, conférences de presse de M. André Malraux, ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles, 1958-1969, par le ministère des Affaires culturelles. Contient 42 documents.

    1971
    Mars : début de la guerre d’indépendance du Bangladesch (Pakistan oriental) contre le Pakistan occidental.
    M envisage de créer une brigade de volontaires se portant au secours des Bengali qui connaissent d’extrêmes difficultés sanitaires, alimentaires et militaires. Indira Gandhi l’en dissuade en faisant intervenir l’armée indienne en décembre.
    Eté : tournage des 9 émissions de télévision La Légende du siècle par Claude Santelli et Françoise Verny.
    18 décembre : lettre ouverte au Président Nixon à propos du Bengladesh que les Etats-Unis délaissent, appuyant diplomatiquement le Pakistan. L’année suivante, M préface «Le Livre noir du Pakistan» (How Pakistan violated human rights in Bangladesh) paru à New Delhi.
    17 mars : publication des Chênes qu’on abat… chez Gallimard. Des extraits paraissent dans Le Figaro littéraire (M lui confiera 10 textes entre 1967 et 1976, grâce à André Brincourt).
    1er avril : publication de «La mort qui n’est pas loin…» dans la NRF. Ce texte (la conversation avec Méry dans le patio du Raffles) sera intégré dans lesAntimémoires.
    Avril : publication du «Non», nouveau fragment des Chênes qu’on abat…, publié en préface d’une édition en fascicules des Mémoires de guerre du Général et intitulée En ce temps-là.
    Préface La Querelle de la fidélité d’Edmond Michelet.
    Gallimard publie Les Oraisons funèbres (Libération de Paris, Discours d’Athènes, Discours de l’Unesco pour les monuments de Nubie, Discours de l’Alliance israélite universelle, Oraison funèbre de Georges Braque, Oraison funèbre de Jeanne d’Arc, Oraison funèbre de Le Corbusier, Oraison funèbre de Jean Moulin.)

    1972
    14 février : M se rend à la Maison Blanche. Nixon l’a invité pour préparer son voyage historique en Chine populaire.
    Avril – juin, puis novembre : diffusion des 9 émissions de La Légende du siècleà la télévision.
    13 mai : discours de Durestal (commémoration des maquis).
    22 juillet : mort de Max Aub à Mexico.
    19 octobre – 16 novembre : M hospitalisé à la Salpêtrière, soigné par LouisBertagna.
    Avril : nouvelle édition, modifiée et augmentée, des Antimémoires directement dans la collection «Folio» (n° 23).
    Automne : préface Le Clou brûlant de José Bergamín.

    1973
    Rédige Lazare, à la suite à son hospitalisation. Y intègre quelques pages composées après Les Noyers de l’Altenburg portant sur des faits liés à la Résistance («Camaret», «Violette»). Le projet d’une «suite» des Noyers l’avait ainsi occupé sporadiquement de 1943 à 1972.
    9 avril : mort de Picasso.
    canal-mougins-picasso14 avril – 5 mai : voyage de M et de Sophie de Vilmorin en Inde, au Bengla Desh et au Népal.
    Les 14-20 avril : New Delhi. Rencontre Indira Gandhi. Agra. Calcutta.
    Les 21-23 avril : Bangladesh : Dacca, Chittagong, Rajshahi (réception à l’Université : M docteur honoris causa).
    Le 24 avril : New Delhi.
    Les 26-30 avril : Katmandou.
    Les 1er-3 mai : Bénarès, Udaipur.
    4-5 mai : New Delhi. Paris.
    24 mai : invitation de Jacqueline Picasso à Mougins. M y visite les «ateliers déserts» et éprouve l’émotion qui sera à l’origine de La Tête d’obsidienne.
    13 juillet : inauguration de l’exposition «Le Musée imaginaire d’André Malraux», à la fondation Maeght. M y prononce un discours qui sera, revu, intégré dansLa Tête d’obsidienne (1974), puis proposé en appendice au Miroir des limbes(1976). — L’exposition est ouverte jusqu’au 30 septembre.
    Juillet : M visite l’exposition Picasso 1970-1972 au Palais des papes en Avignon (23 mai – 30 septembre 1973) et y découvre ce qu’il appellera «Les Tarots». Visite de Vauvenargues : maison, atelier et tombe de Picasso.
    2 septembre : discours des Glières.
    «Paroles et Ecrits politiques» : 28 discours, 6 articles et 2 entretiens de M. publiés par Espoir, la revue de l’Institut Charles-de-Gaulle.
    Printemps : Skira publie Roi, je t’attends à Babylone…, illustré de 14 pointes sèches de Salvador Dali. (Le texte sera intégré dans les Hôtes de passage en 1975).
    «Introduction» à Charles de Gaulle de Louis-Henri Boussel. Nouveau fragment des Chênes qu’on abat

    1974
    Mai : intervention malheureuse en faveur de Jacques Chaban-Delmas au moment de la campagne pour l’élection à la présidence de la République.
    13 mai – 1er juin : M et Sophie de Vilmorin au Japon. Tôkyô (prêt de La Jocondeau Japon; audience de l’Empereur Hiro-Hito). Nara, péninsule de Kii : cascade de Nachi, sanctuaires d’Isé. A Nachi, l’émotion si vive qu’éprouve M s’apparente à un satori. M rentre par New Delhi (prix Nehru). (La visite de la péninsule de Kii vaudra de nouvelles pages aux Antimémoires dans l’édition de «La Pléiade».)
    Discours pour le professeur Jean Hamburger.
    naiku_01
    cascade 1-1Mars : publication de La Tête d’obsidienne chez Gallimard.
    Juin : publication de L’Irréel, t. II de nouvelle Métamorphose des dieux.
    26 juillet : nouvelle édition des Chênes qu’on abat… directement dans la collection «Folio» (n° 72).
    25 octobre : publication de Lazare chez Gallimard.
    Préface le Journal d’un curé de campagne de Bernanos.

    1975
    11 janvier : discours de Verrières (inauguration du centre culturel André Malraux).
    10 mai : discours de Chartres (30e anniversaire de la libération des camps).
    Novembre : protestation avec 6 autres personnalités contre des condamnations à mort ordonnées à Burgos par Franco.
    23 novembre : discours de la salle des Horticulteurs (Institut Charles-de-Gaulle).
    20 décembre – 4 janvier : voyage de M et de Sophie de Vilmorin en Haïti. Port-au-Prince. Cap Haïtien. Soissons-la-montagne : les peintres de la communauté de Saint-Soleil, Tiga et Maud Robard.
    Octobre : publication des Hôtes de passage chez Gallimard.
    Eté : préface le catalogue d’exposition «Les Oiseaux et l’Œuvre de Saint-John Perse».
    Le discours du 23 novembre constituera un nouveau fragment des Chênes qu’on abat
    Carrefour publie «Ce qu’écrivait Malraux dans Carrefour» : 7 textes.

    1976
    9 septembre : mort Mao Zedong.
    23 novembre : M meurt à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil.
    Avril : publication de La Corde et les Souris, directement dans la collection «Folio» (n° 731). Le livre reprend, dans l’ordre, les textes parfois modifiés desHôtes de passage, des Chênes qu’on abat…, de La Tête d’obsidienne et deLazare.
    Mai : M donne une postface «Néocritique» à un recueil de textes consacrés à son œuvre (Martine de Courcel : Etre et Dire). Le texte est le premier jet deL’Homme précaire et la littérature qui paraîtra en 1977.
    Juin : publication de L’Intemporel, le t. III de la nouvelle Métamorphose des dieux.
    Octobre : publication, directement dans la «Pléiade», du Miroir des limbes, constitués de deux livres : les Antimémoires et La Corde et les Souris. S’y ajoutent Les Oraisons funèbres (10 textes).
    Novembre : publication d’un nouveau volume de ses Romans dans la «Pléiade» : il ajoute La Voie royale aux trois autres. Cas rarissime dans la «Pléiade» : les deux volumes sont publiés sans appareil critique aucun.

    1977
    Alain Malraux est père de Laurent, puis, en 1978, de Céline et d’Anne. Dans les années 2000, Laurent Malraux sera comédien au théâtre, au cinéma et à la télévision; Anne Malraux, traductrice et actrice au cinéma et à la télévision; Céline Malraux, journaliste indépendante.
    Exposition «André Malraux» à la Chancellerie de l’Ordre de la Libération (19 novembre – 19 décembre).
    Février : publication par Gallimard de L’Homme précaire et la littérature.
    Mars : Maeght publie Et sur la terre…, fragment inédit de L’Espoir.
    Mai : Gallimard publie Le Surnaturel, t. Ier de la nouvelle Métamorphose des dieux. (Le texte est une nouvelle version de la Métamorphose de 1957.)

    1978
    Exposition André Malraux et le Japon éternel au Musée Idemitsu de Tôkyô.
    Eté : Gallimard publie Saturne, le destin, l’art et Goya, nouvelle édition duSaturne de 1951.

    1979
    Les éditions Rombaldi publient Œuvres en 5 volumes illustrés par Chagall, Alexeieff, Szabo et Damville.
    Le Club du livre publie De Gaulle par Malraux, illustré par R. Moretti. Il contient 11 discours, 3 articles et 1 entretien.

    1982
    11 décembre : mort de Clara Malraux qui laisse une œuvre littéraire importante où l’on trouve ces titres :
    1938 : Le Livre des comptes
    1945 : Portrait de Grisélidis
    1953 : Par de longs chemins
    1958 : La Lutte inégale
    1953 : Java Bali
    1963-1979 : Le Bruit de nos pas (autobiographie)

    1972 : Venus des quatre coins de la terre
    1980 : Rahel, ma grande sœur
    1980 : Nos vingt ans (chapitres de Le Bruit de nos pas)

    Publication en Allemagne, en édition bilingue de Guerre et Fraternité. Krieg und Brüderlichkeit, récit de l’attaque de Bolgako. Extrait des Noyers de l’Altenburg, de Lazare ou du Miroir des limbes. Editions Langewiesche-Brandt, Francfort-sur-le-Main.

    1983
    28 août : mort de José Bergamín au Pays Basque. Dès 1939, Bergamín s’est exilé au Mexique, puis en Amérique du Sud et en France. Il ne revint en Espagne qu’en 1970.

    1986
    Madeleine Malraux publie Messages, signes & Dyables. Dessins 1946-1966, aux éditions Denoël.
    Le Figaro publie un tiré à part de 12 textes de M parus dans le quotidien: Signé : André Malraux.

    1989
    Publication dans la «Pléiade» du premier volume des Œuvres complètes de Malraux. L’ouvrage est préfacé par Jean Grosjean. L’édition est dirigée par Pierre Brunel.
    Octobre : dans L‘Avant-Scène. Cinéma, paraît le texte de Sierra de Teruel en espagnol et en français.

    1991
    Madeleine Malraux enregistre un très remarquable cédé où elle joue Scriabine, Rachmaninoff, Balanchine, Nabokov, Lourié, Chostakovitch, Prokofiev et Stravinski. Sa carrière musicale a connu de brillants moments (la création desIlluminations de Benjamin Britten en 1946), puis après 1967 tant à Paris qu’à l’étranger (Berlin, Monte-Carlo, New Delhi, Bombay, Washington, Boston, Tôkyô, Saint-Pétersbourg…)
    Philippe Delpuech publie chez Gallimard, sous le nom de Malraux, la Vie de Napoléon par lui-même de 1930. Préface de Jean Grosjean. Gallimard.

    1993
    Philippe Delpuech publie La Reine de Saba. Une «aventure géographique», textes des 7 articles que M avait donné en 1934 à L’Intransigeant. Préface de Jean Grosjean. Gallimard.

    1995
    A Tôkyô, Paris et New York (éd. Yoshii) paraissent les Dyables, pour accompagner une exposition japonaise.

    1996
    23 novembre : translation de la dépouille mortelle de M au Panthéon.
    Publication du tome II des Œuvres complètes de M, dirigée par Marius-François Guyard pour la «Pléiade». Il contient Le Démon de l’Absolu, inédit.
    Publication de La Politique, la Culture par J. Mossuz-Lavau dans la collection «Folio/essais». Contient 26 discours, 13 articles et 2 entretiens.
    Publication du tomes III des Œuvres complètes dans la «Pléiade». L’édition est de M.-F. Guyard et contient Le Règne du Malin, inédit.
    Hommage solennel de la Nation à André Malraux : André Malraux en «ambassade», texte de la sténographie de l’audience accordée à M par Mao Zedong en 1965.
    Publication de Discours prononcés à l’Assemblée nationale, 1945-1976, par Philippe Delpuech. Contient 18 discours sur les 29 recensés par ailleurs.
    Publication du Musée imaginaire de 1965 dans la collection «Folio/essais».

    1997
    Publication de Espoir. Sierra de Teruel. Scénario du film par François Trécourt dans la collection «Folio».
    Publication des Noyers de l’Altenburg par M.-F. Guyard dans la collection «Folio».
    Publication du Triangle Noir dans collection Blanche de Gallimard.

    1998
    Exposition André Malraux, notre ami, au Musée des Arts Idemitsu à Tôkyô.
    Publication de Palavras no Brasil. Discours au Brésil. Visita oficial em agosto de 1959. Visite officielle en août 1959, par E. Rosa da Silva à Rio. Contient 4 discours bilingues.
    Publication de La Grande Pitié des monuments de France. Débat parlementaires (1960/1968) par Michel Lantelme aux éditions du Septentrion. Contient 12 textes.
    Publication de Dessins de Malraux par Madeleine Malraux et Iñigo de Sastrústegui (Bordeaux, Mollat).

    2001
    Automne : Malraux, tu m’étonnes, film de Michèle Rosier.
    20 décembre : mort de L. S. Senghor.

    2002
    28 février – 27 mai : exposition Afghanistan : un histoire millénaire au Musée Guimet. L’exposition présente notamment les oeuvres du Gandhara (de Hadda précisément) que Malraux avait rapportées d’Afghanistan en 1930 et 1931. (L’exposition s’était tenue à Barcelone l’année précédente.)

    2003
    Les Amis du livre contemporain publient une édition (fautive) des Noyers de l’Altenburg. Elle est illustrée par V. Velickovic.
    Gravure du film Espoir. Sierra de Terruel en dévédé (Paris, Les Documents cinématographiques). Deux enregistrements en vidéo avaient précédé : Panda films en 1991; Les Grands Films classiques en 2001.
    Jean-Claude Larrat publie l’Esquisse d’une psychologie du cinéma aux Editions du Nouveau Monde.

    2004
    Publication dans la «Pléiade» des tomes IV et V des Œuvres complètes, sous le titre Ecrits sur l’art, I et II. Le volume I est dirigé par Jean-Yves Tadié et le second par Henri Godard.
    Publication de Lazare dans la collection «Folio» par M.-F. Guyard.

    2006
    8 juillet : mort de Raja Rao.
    403Publication par François de Saint-Cheron du Carnet du Front populaire, 1935-1936, préfacé par Jean-Yves Tadié. Gallimard.
    Publication en dvd des 4 émissions de Clovis Prévost, diffusées à la télévision en 1974 : Les Métamorphoses du regard. Paris, éd. Maeght.

    2007
    Publication par François de Saint-Cheron du Carnet d’URSS, 1934, préfacé par Jean-Yves Tadié. Gallimard.

    2009
    5 décembre : mort de Sophie de Vilmorin à Paris.
    Publication en dvd des 13 émissions de Jean-Marie Drot, Journal de voyage avec André Malraux, réalisées pour la télévision en 1973-1974. Paris, Doriane Films, juin et juillet 2009.

    2010
    Publication du tome VI et dernier des Œuvres complètes dans la «Pléiade». Le volume est intitulé Essais et est dirigé par Jean-Yves Tadié.

     

    cp – pour la bibliographie détaillée© «malraux.org»,
    Présence d’André Malraux sur la Toile, 2009-2010
     
     
     
     

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    Le quatorzième siècle.

    Le quatorzième siècle est caractérisé par deux grands noms, Philippe-le-Bel et Étienne Marcel ; le premier fit faire à la royauté des progrès considérables et organisa l'administration royale ; le second essaya de faire de la municipalité parisienne une puissance assez forte pour contrebalancer le pouvoir des rois de France.

     

     

    Philippe-le-Bel, s'entourant de légistes versés dans la procédure et la législation romaines, acheva d'organiser le Parlement, établit des impôts nouveaux et créa une armée royale.

     

    C'est malheureusement lui aussi qui, toujours à court d'argent, donna à ses successeurs, en altérant les monnaies, un exemple que ceux-ci ne devaient que trop imiter.

     

    Deux grands faits politiques marquent ce règne :

    la rivalité de Philippe-le-Bel et de la papauté, le procès des Templiers.

     

     

    L'Eglise, toute-puissante alors, avait à sa tête le pape Boniface VIII, qui, continuant les traditions de Grégoire VII, rêvait la suprématie temporelle aussi bien que spirituelle. Philippe entra en lutte avec lui à propos d'un impôt sur les biens ecclésiastiques que le pape lui défendait de lever.

     

    La lutte se termina à son avantage, en 1110, quand les cardinaux élurent pape un évêque français tout dévoué au roi de France.

     

     

    C'est pendant cette lutte que le roi convoqua les premiers Etats généraux, en 1302 ; ils siégèrent au Palais. Mais malheureusement le roi se servit des États pour faire approuver ses actes plutôt que pour les associer au gouvernement de la nation.

    Origine du Temple.

     

     

    Les Templiers étaient un ordre de religieux, à la fois moines et chevaliers, qui avaient fondé dans le temple de Jérusalem un hôpital pour loger les chrétiens venus en pèlerinage, et qui s'étaient engagés à combattre les Musulmans. Depuis le règne de Louis VII, ils avaient à Paris quelques propriétés. Leurs biens s'accrurent rapidement, et au siècle suivant, sans parler des terres dans la banlieue, l'établissement des Templiers couvrait tout l'espace qu'on appelle encore aujourd'hui le quartier du Temple. Cet espace est circonscrit par nos rues des Francs-Bourgeois et de Rambuteau, au sud, Vieille-du-Temple et Charlot à l'est, le boulevard au nord, et la rue du Temple à l'ouest.

    Le Temple sous Philippe-le-Bel

    Le Temple sous Philippe-le-Bel.
    Le Temple occupait l'emplacement du marché et du square actuels du Temple. —
    1. Bâtiments du cloître. 2. Donjon, qui fut plus tard la dernière prison de Louis XVI.

    Ce vaste enclos, en dehors de l'enceinte de Philippe-Auguste, formait comme une ville, et le grand maître des Templiers avait sur ses sujets droit de vie et de mort.

    Procès des Templiers.

    Philippe-le-Bel ayant épuisé toutes ses ressources pécuniaires, résolut de s'emparer des biens des Templiers. Il obtint, non sans peine du pape Clément V l'autorisation de les poursuivre. Le prétexte invoqué était la corruption des mœurs de l'ordre, les pratiques bizarres et même païennes auxquelles il se livrait. Le procès commença en 1307 ; les juges, choisis par le roi, firent, au moyen de la torture, avouer aux religieux tout ce qu'ils voulurent ; en 1309, il fut solennellement décrété que l'ordre était aboli et tous ses biens confisqués au profit de la couronne.

    Le Gibet de Montfaucon

    Le Gibet de Montfaucon.
    Construit en 1273, ce gibet fut démoli en 1790.

    Le grand maître des Templiers, Jacques Molay, et deux autres grands dignitaires de l'ordre furent brûlés quatre ans après, dans une petite île de la Seine, réunie depuis à la pointe de la Cité, là où se trouvent maintenant le terre-plein du Pont-Neuf et la statue de Henri IV.

    Une tradition rapporte qu'au moment de mourir, Jacques Molay aurait ajourné ses bourreaux à comparaître devant le tribunal de Dieu, le pape dans quarante jours, le roi dans une année. Philippe-le-Bel mourut en effet dans l'année même, en 1314.

    A pressa mort de Philippe-le-Bel, une réaction se produisit, et l'un des favoris du roi, Enguerrand de Marigny, qui avait géré les finances, fut condamné à être pendu. Il y avait foule, le 30 avril 1315, dans la rue et le faubourg Saint-Denis, pour voir mener au Gibet de Montfaucon l'ancien surintendant des finances. Après l'exécution, son corps resta longtemps exposé à côté des cadavres qui se balançaient au gibet, situé en haut du faubourg Saint-Martin, vers l'endroit où les docks de la Villette forment aujourd'hui façade sur le boulevard extérieur. Les fourches patibulaires se composaient de seize piliers de pierre, hauts de trente-deux pieds, et reliés entre eux par des poutres de bois entrecroisées. A ces poutres étaient fixées des chaînes auxquelles on suspendait les condamnés. Il fut démoli à l'époque de la Révolution.

    Collèges.

    Au moyen âge, l'État n'était pas organisé d'une façon assez complète pour se charger de donner l'instruction à tous. Les collèges étaient nombreux, cependant, et voici comment : un personnage riche fondait un collège de sa propre initiative ; les revenus qu'il assurait à l'établissement créé par lui servaient à entretenir un certain nombre d'élèves, d'étudiants, qui s'occupaient soit de théologie, soit de sciences mathématiques ou de médecine, soit de littérature. Au lieu de payer, comme aujourd'hui, les élèves étaient, non seulement logés et instruits gratuitement, mais souvent ils recevaient une petite somme pour leurs menues dépenses ; on appelait ces pensions des bourses, et les élèves des boursiers.

    Presque toujours les fondateurs des collèges de Paris étaient des personnages ecclésiastiques, cardinaux ou évêques, et, presque toujours aussi, ils stipulaient que les boursiers du collège fondé par eux devaient être natifs du diocèse dont ils étaient évêques. De là beaucoup de noms de diocèses donnés à ces établissements : collège de Lisieux, de Tonnerre, de Cornouailles, de Beauvais, de Reims, etc.

    La montagne Sainte-Geneviève — le quartier latin, comme 0n dit encore — fut le centre où se groupèrent presque tous les collèges. Il y en eut de fort célèbres, qui subsistèrent jusqu'à la Révolution : tel par exemple, le Collège de Navarre, fondé en 1304 par la reine Jeanne de Navarre, femme de Philippe-le-Bel ; dans ses bâtiments, ou plutôt à la place de ses bâtiments, se trouve aujourd'hui l'École polytechnique; tel encore le collège de Montaigu, fondé en 1377, tout près de l'abbaye de Sainte-Geneviève, et qui fut célèbre pendant des siècles sous le nom de maison des Haricots, à cause de la nourriture peu variée qu'on y servait ; tel enfin le collège desÉcossais, fondé en 1325 par un évêque d'Ecosse pour des écoliers de cette nation, et dont les bâtiments austères sont restés ce qu'ils étaient, rue du Cardinal-Lemoine, en face de la rue Clovis.

    La rue du Cardinal-Lemoine elle-même porte le nom d'un fondateur de collège, Jean Lemoine ; de même aussi la rue des Bernardins où existait un autre collège depuis l'année 1244.

    Etuves.

    Au quatorzième siècle, il n'existait pas d'établissements de bains comme aujourd'hui : il y avait des étuves — la rue des Etuves, dans le quartier Saint-Martin, en a tiré son nom — qui étaient assez nombreuses et très fréquentées. Ces étuves n'étaient autre chose que des bains de vapeur. Lorsque les étuves étaient chaudes, des gens parcouraient la ville en criant :

    Seigneurs, car vous allez baigner
    Et estuver sans deslaier (tarder)
    Les bains sont chauds, c'est sans mentir.

    Quant aux bains froids, on les prenait en pleine rivière, car aucune ordonnance de police n'empêchait ce divertissement, bien que, chaque année, il coûtât la vie à nombre d'imprudents.

    Histoire de Paris

     

    Table des matières

    Introduction

    Livre Premier — Histoire de Paris

    I. Lutèce. — Paris gallo-romain.

    II. Paris sous les Mérovingiens et les Carolingiens.

    III. Paris sous les Capétiens

    IV. Paris sous Philippe-le-Bel

    V. Paris sous les Valois. — Philippe VI et Jean le Bon.

    VI. Paris sous les Valois. — Charles V.

    VII. Paris sous les Valois. — XVe siècle.

    VIII. Paris sous les Valois. — XVIe siècle.

    IX. Paris sous les Bourbons. — Henri IV, Louis XIII.

    X. Paris sous les Bourbons. — Louis XIV.

    XI. Paris sous les Bourbons. — Louis XV.

    XII. Paris sous les Bourbons. — Louis XVI.

    XIII. Paris sous la Révolution.

    XIV. Le Consulat et l'Empire.

    XV. Paris sous la Restauration.

    XVI. Paris sous Louis-Philippe.

    XVII. Paris sous la République de 1848.

    XVIII. Paris sous le second Empire.

    XIX. La guerre de 1870.

    Livre II — Monuments de Paris

    I. Époque gallo-romaine.

    II. Architecture romane (époque capétienne).

    III. Architecture ogivale.

    IV. La Renaissance.

    V. L'architecture au XVIIe siècle.

    VI. L'architecture au XVIIIe siècle.

    VII. L'architecture au XIXe siècle.

    VIII. L'architecture, de 1848 à nos jours.

    Livre III — Administration

    I. Généralités.

    II. Administration municipale. — Autrefois.

    III. Administration municipale. — Aujourd'hui.

    IV. Voirie. — Boulevards, rues, places, etc. — Circulation. — Cimetières. — Éclairage.

    V. La Seine. — Canaux. — Eaux potables. — Égouts.

    VI. Approvisionnements.

    VII. Enseignement. — Bibliothèques.

    VIII. Musées. — Théâtres.

    IX. Assistance publique.

    X. Police. — Prisons. — Pompiers.

    XI. Grands établissements parisiens.

    Paris et les parisiens.

    Les environs de Paris.

     

     

    SOURCES ARTICLE

    - http://fernandbournon.free.fr/paris/livre-1-chapitre-04.php

     


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  • Charles Lefeuve : Paris rue par rue, maison par maison - 1875

                                                                             

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    Rue de Bièvre - Eugène Atget - 1924

    Charles Lefeuve (1818-1882)

    Un homme vient de mourir à Nice, un homme de lettres, Charles Lefeuve, qui s’était attelé seul à un labeur surhumain. Il avait entrepris d’écrire une à une, non seulement l’histoire de toutes les rues de Paris, mais encore l’histoire de toutes les maisons. Vous figurez-vous une tâche semblable ? Piganiol de la Force, Sauval, Saint-Foix, Dulaure, Mercier n’auraient pas oser la rêver. Et lui, l’humble Charles Lefeuve, isolé, sans prestige, sans antécédents littéraires, sans subvention de l’État, sans libraire autorisé, réduit à ses modiques ressources, l’a conçue, l’a commencée, l’a continuée, l’a menée à bonne fin. Cela lui a prix dix-sept années de sa vie.

    Il a d’abord lancé sa publication par fascicules, sans ordre d’arrondissement ni de quartier, allant d’une rue à l’autre, au hasard de la plume, - quitte son œuvre terminée, à régulariser le tout par une table des matières. Cela s’est d’abord appelé lesAnciennes maisons de Paris sous Napoléon III ; c’était imprimé à Bruxelles, sur papier à chandelles, à la diable, en caractères serrés. Cela se vendit peu et mal, n’attirant l’attention que de quelques bibliophiles comme moi, gent trop peu nombreuse pour faire aboutir une opération de cette importance. C’était consciencieux, mais bizarre, confus, avec un accent personnel et familier, trop familier peut-être. Lefeuve met là-dedans ses réflexions, sa gaieté pimentée de licence ; il s’appesantit sur les maisons de joie autant que sur les grands hôtels historiques, et traite la rue du Pélican à l’égal de la rue Saint-Dominique-Saint-Germain.

    Je ne lui en fais pas de reproches. Charles Lefeuve est un Parisien de vieille souche et de bonne humeur.

     

    A l’époque où sa publication se poursuivait cahin-caha, à travers mains obstacles, maints retards, maints changements d’éditeurs, je rencontrais souvent Edouard Fournier, le fureteur par excellence, qui me disait : « Quel fouillis ! Quelles erreurs ! Mais que de perles dans ce fouillis ! Combien de trouvailles inattendues et inespérées ! Qui mettra de l’ordre dans ce désordre ? »

     

     

    Lefeuve allait toujours. Je faux quand je dis qu’il était seul pour cette besogne ingrate ; il avait avec lui un secrétaire qu’il appelait M. Rousseau et dont il parle fréquemment sur un ton plaisant. Il abandonnait à M. Rousseau les rues insignifiantes, les maisons sans caractère.

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    Rue de Bièvre - Agence Meurisse - 1928

    Voici par exemple, la façon dont Lefeuve rend compte d’une expédition de M. Rousseau dans la rue Boutebrie, qui est presque en face du théâtre Cluny.

    « M. Rousseau y fut surpris par la pluie au fort de ses recherches ; il tâchait de faire diversion à sa mauvaise humeur en guettant au passage maints bas blancs qui se décolletaient pour préserver maintes jupes de mouches de crotte. »

     

    M. Rousseau entre au n°7, on lui indique, au troisième étage, l’appartement qu’habite un vieillard chargé de représenter le propriétaire ; ce pauvre homme ne sait que répondre sur la date et l’origine de la maison.

     

    Alors M. Rousseau se contente de copier les inscriptions suivantes sur une muraille sans papier.

     

     

    « Simon Claude et Marie Mahu, enlumineurs, 1572. – Sylvain aime Cloriette à toujours. – Pamiendo, né à Lisbonne le 26 mai 1690. – Loyson, commis aux aides. – Naissance de Régulus Thomas, le 2 prairial an III, et de Phocion Décius Thomas, le 14 frimaire an V ; signé : le citoyen Thomas, employé chez le citoyen Saugrain, aux réverbères. – Mort à Bailly ! – Vive Robespierre ! – Gagné un terne le 10 janvier 1821. – Jean Pruneau, 2e de médecine. – Adèle Grujot. – Clara Fontaine. – Boquillon et Souton, élèves en pharmacie. – Jules Clopin, homme de lettres. – Indiana Soufflard, coloriste, etc., etc.

    Lorsque M. Rousseau a fini de prendre ses notes, il dit gravement au vieillard, resté les yeux écarquillés :

    « Monsieur, votre maison, qu’on a replâtrée il y a un ou deux siècles, est du temps de Charles IX. »

    Et il sort pour se rendre dans la maison voisine.

    Les Anciennes Maisons s’appellent aujourd’hui du titre définitif :Histoire de Paris rue par rue, maison par maison. L’ouvrage forme cinq volumes in-18, avec une table par ordre alphabétique.

     

    On connaît encore de Charles Lefeuve une Histoire du lycée Bonaparte et un roman sur Interlaken, la jolie ville suisse.

     

     

    Lefeuve est mort à la villa Fanny, dans le quartier Carabacel. Il avait soixante-quatre ans.

    Charles Monselet (1825-1888) - De A à Z : portraits contemporains, G. Charpentier, 1888, 337 p., p. 182

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    Rue Boutebrie - Agence Rol - 1913

    Et voilà ce qu’en dit Lefeuve dans son Histoire de Paris rue par rue, maison par maison :

    Rue Boutebrie [1]

    Que de rois et reines, déchus, captifs, exilés ou décapités, ont eu l’honneur de laisser derrière eux, glorieuse exception à coup sûr, des courtisans de leur malheur ! La flatterie, en général, ne survit pas à la fortune des grands ; toute fidélité posthume prend, en revanche, la proportion d’un culte. Les rues-martyres, quand bien même un palais, en les prenant pour avenue, eût rendu leur chaussée auguste, n’ont vraiment pas à espérer cette suprême consolation des rois. La même décollation met un terme à leur vie et à leur majesté. Une rue royale peut devenir un marché sans que personne se récrie ; une fois qu’elle a disparu, l’un regrette encore sa vieille maison qui n’est plus, l’autre en secret pleure sa défunte chambre, un troisième se rappelle avec attendrissement le bail de sa boutique humide ; mais de la voie publique, quand bien même le char triomphal de César l’eût inaugurée, plus un mot. Dire que les grands se plaignent si fort d’être oubliés après leur vie ! Si les rues supprimées parlaient, elles auraient bien, je crois, d’autres griefs contre les nouveaux boulevards, où leur ancienne place n’est pas même indiquée par un ormeau ou par une borne.

     

     

    La rue Boutebrie, quant à elle, n’était pas condamnée à mort ; seulement on a fait choir sa couronne dans le macadam, en plein boulevard Saint-Germain.

     

    Le chef branlant de ladite rue, née dès le XIIIème siècle, portait tout dernièrement encore, comme un diadème, la maison de la reine Blanche.

     

    C’était l’ancien hôtel d’Henri de Marie ; une reine l’avait habité, peut-être même la mère de saint Louis.

     

    Tant de pignons et de tourelles, il est vrai, ont passé pour ancien séjour de la reine Blanche qu’on a été heureux de découvrir la probabilité de quelque équivoque historique.

     

    Toutes les reines, une fois veuves, étaient ainsi nommées dans le principe, parce qu’elles portaient le deuil en blanc.


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    Anne de Bretagne fut la première à le porter en noir, quand elle perdit Charles VIII.

     

    En face de l’ancien séjour de la Reine se trouvait naguère une caserne ; on avait du moins affecté à cet usage, en l’an XIII de la République, les bâtiments du ci-devant collège de Maitre-Gervais.

     

     

    Ce nid, où des boursiers étaient cléricalement couvés pour éclore prêtres et pédagogues, avait été formé en 1370 de cinq brins de maisons, dont trois rue Boutebrie et les deux autres rue du Foin-Saint-Jacques, où donnait la maîtresse porte de l’institution.

     

    La fondation de ce collège sans exercice était due à Gervais Chrétien, chanoine de Paris, et ladite pédagogie, quelle que fût sa modestie, jouissait de droits seigneuriaux : une maison de la rue Mondétour, entre les rues de la Chanvrerie et du Cygne, était dans la censive du collège de Maître-Gervais, laquelle y faisait face à celle du franc-fief de Joigny.

     

     

    Cet établissement n’avait pas lieu de se croire aussi vieux que la rue, qui était partiellement construite dès l’année 1250 et qui ne se raccourcit, en somme, que bien longtemps après sa première dénomination. Boutebrie est une contraction d’Erembourg-de-Brie.

     

    Au XVIème siècle on a essayé de dire : rue des Enlumineurs. Cette qualification n’a sans doute eu que la durée d’un bail, passé à ce corps de métier, pour son bureau, ou a des maîtres en vue.

     

    Bien des industries, il est vrai, se disputaient alors ce quartier, d’autant plus vivant qu’il s’y trouvait la grande Poste.

     

     

     

    Le collège Louis-le-Grand était propriétaire, dans lu rue Boutebrie, de quatre maisons se faisant suite : la maison du sieur Denoux y attenait, sous la Régence, au Nord, et la rue du Foin au midi. De l’autre côté, le même collège en avait une, plus méridionale que celles de M. de Silvy et de M. Lizardu-Cormier, qui la suivaient. L’huile de la Ville alimentait alors 4 lanternes dans cette rue, sur laquelle 19 toits épanchaient l’eau du ciel.

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    Rue Boutebrie - Eugène Atget - 1899

    M. Rousseau, que la pluie y surprit au fort des recherches à faire de porte en porte qui sont souvent sa part de collaboration à notre livre, ne se plaignait pas ce jour-là des plombs modernes : ils remplacent bourgeoisement, pour les maisons particulières, les gargouilles élevées qui lancent encore, du haut des palais, des trombes d’eau crevant les parapluies.

     

    Mais il est rare que la pluie tombe en ligne perpendiculaire, ce qui donne un grand avantage, pour les piétons, aux rues étroites sur les larges boulevards.

     

     

    Une averse, quand le vent se met de la partie, ménage, soit à gauche, soit à droite, la moitié de la rue Boutebrie.

     

    Pour n’en pas recevoir une goutte, le prudent M. Rousseau non-seulement choisit son côté, mais encore y reste sous une porte où un 7, nombre de la pléiade, n’est visible que du côté où il pleut le plus fort.

     

    L’abrité en reçoit pourtant comme une éclaboussure en plein visage ; il y porte la main, qui en est aussi arrosée : un mince filet d’eau, mais à jet continu, le poursuit horizontalement dans ses retranchements.

     

    Comment ne pas croire qu’un gamin, adroitement caché, braque d’en face un petit modèle de l’arme des apothicaires ? Mais, en proférant de vaines menaces, l’innocente victime s’aperçoit qu’un tuyau engorgé, où l’eau se fait jour, est l’unique mystificateur. Pour passer sa mauvaise humeur et se sécher, M. Rousseau de rentrer dans le rôle d’éclaireur historiographique, auquel il a fait diversion par envie de guetter au passage maints bas blancs qui se décollettent, pour préserver maintes jupes de mouches de crotte ne demandant elles-mêmes qu’à monter.

     

    On lui indique la chambre qu’habite au troisième étage un vieillard, ayant accoutumé de représenter en tout un propriétaire invisible.

     

    Les diverses questions d’usage sur l’âge et l’origine de la propriété sont adressées poliment à cet homme, dont le visage exprime la méfiance, et l’intérieur une vraie médiocrité, que ne dore pas la moindre poésie ; mais, avant d’y répondre, celui-ci veut savoir dans quel intérêt on les pose.

     

    Force est donc à notre envoyé de refaire, pour la millième fois, le prospectus de la publication ; cependant, au lieu d’étudier, sur la rustique figure de l’interlocuteur, l’effet que produit son discours, il copie sans en avoir l’air, sur son carnet, des noms, dates et inscriptions, que la décrépitude du badigeon rend déchiffrables, sur un mur sans papier :

    Simon, Claude et Marie Mahu, enlumineurs, 1572. — Germain,illuminé — Sylvain aime Gloriette à toujours. — Pamiendo, né à Lisbonne le 20 mai 1690. — Oratio, jejunium, senectus, ces triplex. — Loyson, commisaux aides. — Naissance de Régulas Thomas le 2 prairial au III et de Phocion-Decius Thomas le 14 frimaire an V : signé le citoyen Thomas, employé chez le citoyen Saugrain aux réverbères. — Mort à Bailly ! vive Robespierre ! vive Cavaignac ! — Gagné un terne le 10 janvier 1821. — Jean Pruneau 2ème de médecine.— Atala. — Adèle Crujot. — Clara Fontaine. — Vive la Charte ! — Boquillon et Soutou, élèves en pharmacie. — Jules Clopin, homme de lettres. - Indiana Soufflard coloriste. — A bas Cavaignac ! vive Barbès !

    — Monsieur, finit par dire le vieillard au propagateur mal compris, je ne lis pas dans ces livres-là ; si mon fils n’était pas huissier à Beaugency, il donnerait son avis là-dessus ; mais moi !... J’étais encore fruitier rue de Rohan, il y a cinq ans ; par malheur mon bail allait finir, je n’ai presque pas eu d’indemnité.

     

     

    — Alors, lui dit M. Rousseau, il était superflu, mon brave, de me faire d’autres objections. Heureusement la muraille parlait, j’ai écouté. Votre maison, qu’on a replâtrée il y a un ou deux siècles, est du temps de Charles IX.

    — Diable soit des démolisseurs ! reprend le vieillard, qui croit enfin deviner de quoi il retourne.

    — Bonhomme, rassurez-vous. Au lieu d’abattre, je compte ce qu’on nous a encore fait la grâce d’épargner.

    — Oh ! que nenni, continue l’autre.

     

    Sans les démolitions, Monsieur, savez-vous que j’aurais mené une vie très-heureuse ? J’ai eu deux avantages qui manquent à bien d’autres, une femme très-sage et un fils homme d’esprit.

    — L’un de vos deux bonheurs, Monsieur, semble en effet très-peu compatible avec l’autre. Mais la pluie a cessé ; mes renseignements sont pris : je vous offre mes salutations.

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    Rue Boutebrie - Plan de Turgot - Cliquer pour agrandir

    Notes

    [1] Notice écrite en 1858. La rue Boutebrie venait de perdre un quadrille d’immeubles aux angles de la lue du Foin, que remplace pour elle un tronçon du boulevard Saint-Germain.

     

    Les maisons qui survivent du côté des numéros pairs sont plus que séculaires.

     

    Mais l’élargissement de la rue fait des impairs les étiquettes d’un étalage neuf, principalement composé des façades d’une maison de secours et d’une école de filles au service du Vème arrondissement.

     

        

    écrit le samedi 28 avril 2012par Léon la Lune

    SOURCES ARTICLE / http://www.paris-anecdote.fr/Charles-Lefeuve-Paris-rue-par-rue.html

     


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