•  


    Légende ou réalité?

    L’existence d’un trésor est-elle probable? Si oui, où est-il caché? Depuis 700 ans que nous le cherchons, il reste toujours introuvable! Et pourtant des rumeurs prétendent qu’il serait à Gisors dans l’Eure, enfoui sous le Château féodal au coeur de la motte, plus précisément sous le donjon….

    Pour mieux comprendre le mystère qui plane autour de cette forteresse, remontons quelques années en arrière, voire même quelques siècles!

    Fondé en l’An 1119 à Jérusalem par Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer, pendant la période des Croisades, l’Ordre des Templiers (à l’origine, l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ) était connu pour sa richesse. Composés de Moines-Chevaliers, cette fondation, assimilée à une gigantesque puissance bancaire, était assurée, par l’Eglise, d’une indépendance totale, morale et financière.

    Mais en moins de deux ans, les Chevaliers de l’Ordre du Temple connurent la gloire, la déchéance puis l’humiliation! Leur puissance finit par inquiéter les monarques européens qui décidèrent de les anéantir.

    Arrêtés le 13 octobre 1307 sous les ordres de Philippe Le Bel, on ne retrouva aucune richesse dans les maisons du Temple…

    A suivre!

     

    © 2007 – j’irai revoir ma Normandie!

     

    Arrêtés le 13 octobre 1307 sous les ordres de Philippe Le Bel, on ne retrouva aucune richesse dans les maisons du Temple…

    Le Trésor des Templiers aurait donc disparu juste avant l’arrestation des Chevaliers du Temple. Certains ayant été prévenus de l’attaque se seraient enfuis, dit-on, avec le Trésor à bord de trois chariots recouverts de paille et d’une cinquantaine de chevaux. Ce convoi aurait pris la direction du nord de la France pour embarquer sur des bateaux vers l’Angleterre où, là-bas, les Templiers n’étaient pas inquiétés comme en France. Sur le chemin de la fuite, la ville de Gisors!…

    C’est ainsi que ce mystère prendra naissance et fera couler beaucoup d’encre.

     

    Revenons à présent au 20ème siècle…

    Roger Lhomoy

     

    Tout commença en 1946 avec le gardien du Château Roger Lhomoy qui prétendit avoir découvert une chapelle à l’intérieur de la motte, dans laquelle se seraient trouvés 19 sarcophages, 12 statues et surtout 30 coffres contenant le fameux Trésor des Templiers. La galerie menant à cette chapelle fut jugée si dangereuse que la municipalité décida de la reboucher et somma Roger Lhomoy d’arrêter ses recherches. L’affaire en restera là… Puis en 1962, des travaux importants furent entamés suite à la publication du livre de Gérard de Sède "Les Templiers sont parmi nous".

    On creusa partout: dans le donjon, dans le cachot, jusque dans les caves. Sans succés! Tout le monde rentra bredouille.

    Alors peut-il rester des endroits encore inexplorés? Comment le savoir puisqu’aujourd’hui les fouilles sont interdites, les dernières ayant déstabilisé la motte féodale sur laquelle repose le Château. Il aura fallu effectuer des travaux fort coûteux pour le sauver de l’écroulement.

     

    Nombreux sont les visiteurs, comme je l’ai été le week-end dernier, qui s’attardent en espérant s’approcher du Trésor des Templiers et laissant une fois de plus l’imagination prendre le dessus.

     

    Les historiens sont certains que le Trésor n’existe pas; des chercheurs parallèles y voient l’existence d’un complot destiné à cacher un fabuleux secret! Et vous qu’en pensez-vous? Le Trésor des Templiers, s’il existe, peut-il se trouver ici en Normandie dans la Forteresse de Gisors?

     

    © 2007 – j’irai revoir ma Normandie!

     

    sources lien - https://caroline1970.wordpress.com/2008/05/01/le-tresor-des-templiers-en-normandie-1ere-partie/


    votre commentaire
  • LE TRESOR DES TEMPLIERS

     
     

    Le mythe du tresor des templiers

     
     

    DES FOUILLES SAUVAGES

     

    En 1960, des archéologues entreprennent des fouilles dans la motte féodale du château de Gisors à la recherche d'une chapelle souterraine découverte 15 ans auparavant par Roger Lhomoy, gardien, guide et jardinier du château de Gisors.

    L'affaire débute réellement au début de l'année 1941 lorsque le château est entièrement clos et occupé par l'armée allemande, qui a fait de la forteresse un atelier de réparation de chars d'assaut ainsi qu'un lieu de stockage d'essence.

     

    Un seul occupant français réside à l'intérieur : il s'agit du gardien Roger Lhomoy, présent depuis 1928. Cet homme, au départ destiné à une carrière religieuse, va (on ne sait trop pour quelle raison) entreprendre des fouilles à partir de la galerie du puits, qui se trouvait au pied du donjon.

     

    Descendant dans la galerie verticale, il se met à percer un petit tunnel, qui aussitôt menace de s'écrouler.

     

     

    Afficher l'image d'origine

    Roger Lhomoy décide alors de fouiller à quelques mètres de là. Il creuse une petite cavité qu'il va poursuivre durant 2 ans.

     

    En mars 1946, comble de stupeur...

     

    ... Après des fouilles acharnées, Roger Lhomoy découvre une chapelle qu'il décrira fort bien :

     

    " Ce que j'ai vu à ce moment là, je ne l'oublierais jamais car c'était un spectacle fantastique. Je suis dans une chapelle romane en pierre de Louveciennes longue de 30m, large de 9m, haute d'environ 4,50m à la clef de voûte.

     

    Le long de murs, posés sur le sol, des sarcophages de pierre de 2m de long et de 60cm de large : il y en a 19 !!

     

    Et dans la nef, ce qu'éclaire ma curiosité est incroyable : 30 coffres en métal précieux, rangés par colonnes de 10.

     

    Et le mot coffre est insuffisant :

    c'est plutôt d'armoires couchées dont il faudrait parler, d'armoires dont chacune mesure 2,50m de longueur, 1,80m de hauteur,

    1,60m de largeur ".

     
     

    Aucun tresor mais un donjon en peril...

     
     

    Dès 1960, le conservateur Pierre Bourdil, la mairie et les Beaux Arts dépêchent une équipe d'archéologues.

     

    En 1961, des fouilles ont à nouveau lieu, de même qu'en 1962, année de la sortie du livre de Gérard de Sède et par la même, du délire templier à Gisors.

     

    Suite à la sortie de l'ouvrage, Les Templiers sont parmi nous, le parc du château se trouve envahi de radiesthésistes, de médiums, de touristes en mal de sensation, et bien entendu d'autres fouilleurs clandestins.

     

    Après 3 années de fouilles infructueuses, les archéologues jettent l'éponge.

     

    La ville de Gisors est divisée en deux clans : ceux qui croient et ceux qui nient.

     

    La presse et la télévision s'emparent de l'affaire Gisors.

     

    En 1964, l'heure est grave : devant une si forte pression populaire, il faut clarifier les choses.

    André Malraux, Ministre de la Culture, envoie le 5ème génie militaire de Rouen entreprendre des fouilles dans la motte.

     

    Ces fouilles effectuées sous forme de sapes (galerie horizontale) seront catastrophiques pour l'état du donjon.

     

    Pas plus que les archéologues, les militaires ne trouveront l'once d'un coffre ou d'une salle souterraine.

     

    L'affaire est démentie, le spectre templier s'éloigne de Gisors.

    Néanmoins, beaucoup y croient encore.

     

    Des camions militaires seraient partis en pleine nuit.

     

    Quelque chose aurait été caché, dissimulé.

     

    Jusqu'en 1984, des fouilleurs clandestins descendront dans les abymes du château, pour très souvent y rester au fond avec, comme seul trésor, un bras ou une jambe dans le plâtre.

     

    Aujourd'hui encore, certains recherchent à Gisors le trésor de l'Ordre du Temple. De nombreux touristes européens, qui visitent les lieux, pensent déambuler dans un château templier !

     

    La présence templière à Gisors n'est pas à nier.

     

    Elle a, au contraire, bien eu lieu : entre 1158 et 1161, 3 chevaliers de l'Ordre du Temple seraient restés dans la forteresse.

     

    Ils s'appelaient Richard de Hastings, Toestes de Saint Omer et

    Robert de Pirou.

     

    Le mythe commence après...

     

    http://www.ville-gisors.fr/fr/le-tresor-des-templiers

     

     


    votre commentaire
  • L’homme du mystère

     

     

    1963.

    Un proche de confiance d’André Malraux, André Malraux (1901 – 1976, romancier français et homme politique étonnant), alors ministre des Affaires Culturelles, aurait instruit une demande d’informations concernant des documents historiques et archives à propos du secteur de Rouen et alentours.

     

    Connu sous la référence de ‘Lazare’, ce dossier semblait tenir à cœur monsieur Malraux qui aurait souhaité la plus grande discrétion dans cette affaire.

     

     

    Ainsi auraient été rassemblés des écrits importants sur certains aspects du passé historique de Rouen, de ses lointaines origines jusqu’au 17e S.

     

     

    L’énigme du dossier Lazare

    Le dossier ‘Lazare’ aurait fait pour la circonstance, et

     

    c’est une innovation en la matière, partiellement appel à des archives et collections privées

    (Maurin, Bautre, Perchaud-Vattoux, Joceran Urachet et Cobourg).

     

    Le 24 mars 1965 l’étude documentaire fut déclarée close et

    le dossier ‘Lazare’ classé ‘sans suite’ brutalement sans la moindre explication…

     

    Tout aurait dû, et pu, en rester à ce constat d’archiviste.

     

    Et pourtant! Pourtant le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais officiellement répertorié.

     

    De plus, l’identité de ce ‘proche collaborateur de confiance’ de Monsieur Malraux ne sera jamais connue.

     

    Mais plus insolite encore :

     

    les responsables chargés de constituer et instruire ce dossier fantôme,

     

    messieurs Henri Cabanaret et Christian Eylauth, semblaient être inconnus des registres du personnel des Affaires Culturelles, ni même inscrits aux intervenants extérieurs ou ponctuels.

     

    On ne retrouvera jamais leur trace… si tant est que ces identités soient réelles et bien à eux. Mais la surprise continue :

     

    le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais retrouvé ou… accessible.

     

    ‘On’ le prétendra égaré jusqu’en 1976, puis dès le début 1977 il sera affirmé froidement que cette référence n’a jamais existé et qu’il s’agit d’une erreur d’écriture ou d’une fausse information.

     


    Observons qu’André Malraux décède à l’hôpital de Créteil le 23 novembre 1976.

     

    De fait plus personne, dès cette date, ne peut donc justifier les motifs troublants du dossier ‘Lazare’… et nous n’aurions, en toute logique, jamais dû, ou pu, avoir connaissance de cette histoire pour le moins curieuse.

     

    Pourtant, fort heureusement, un chercheur journaliste (D. REJU) semblait, à cette époque, avoir d’excellentes raisons de suivre toute cette affaire au plus près possible.

     

    Depuis ce qui reste de ses notes nous aborderons les aspects recherchés par A. Malraux dans l’Histoire de Rouen et faits insolites de son passé pouvant être liés au pourquoi de l’étrange dossier ‘Lazare’.

     

    Réju aurait réussi à retrouver l’intitulé d’un des documents ‘perdu’ et quelques passages recopiés en leurs temps:

     

    le fameux ‘Leg Martel’ dont nous retrouverons effectivement les références au long de ce travail.

     

    Mais alors...  que cherchait donc monsieur le ministre André Malraux?

     

    Que pouvait-il y avoir de si important qui nécessite ce luxe de précautions pour le moins insolites, alors que sa fonction même lui permettait ouvertement d’aborder le sujet?

     

    Rouen

    L’occupation des rives de la Seine dans ce secteur remonte aux origines de l’Homme.

     

    Rotomagos, pour les Véliocasses, deviendra sous l’empire romains capitale d’une circonscription administrative connue sous le nom de ‘Seconde Lyonnaise’.

    Deuxième ville de France au 13e S., son Histoire plonge ses racines dans un passé tourmenté, violent, émaillé de personnages et d’événements tous plus insolites et énigmatiques les uns que les autres.

     

    Peut-être est-ce passé étrange que souhaitait étudié Monsieur Malraux?


    Mais plus intéressant encore:

    C’est à Rouen que Chilpéric 1er célébrait ses noces, en 560, avec Galwinte.

     

    A cette occasion il en aurait profité, selon la chronique de Dom Quarin (720), pour dissimuler des biens de grande valeur dans une abbaye locale.

    Ce même texte affirme que l’évêque Prétextat savait l’emplacement du royal dépôt.

    On peut alors se demander si Frédégonde le fera exécuter, dans sa cathédrale, pour être la seule à connaître la cache fabuleuse ou, comme le prétendent les historiens, pour avoir célébré le mariage de Sigebert et Brunehaut en 566.

     

    Détail bien sûr, mais qui pourrait avoir son importance dans d’autres affaires où Sigebert prend une place prépondérante...dans l’énigme des rois mérovingiens par exemple.


    Puis Rouen sera le théâtre de combats incessants.

     

    D’abord contre les Normands (841-876), puis sous l’autorité des Ducs de Normandie jusqu’à ce que Philippe Auguste l’enlève aux Anglais en 1204…

    rien n’épargnera la cité sur les murs de laquelle une multitude de noms et faits historiques s’inscriront en lettres de sang :

     

    Alain Blanchard (1419),

    Jeanne d’Arc (1431),

    Charles VII (1449),

    Antoine de Bourbon,

    Montgomery,

    François de Guise (1562), Henry III (1588)…

     

     

     

     

    La ville se relèvera toujours avec force et courage de ces dévastations. Mais Rouen retint-il l’attention d’André Malraux pour ces seules raisons? Probablement pas.

     

    Observons, à présent, l’aspect ‘trésoraire’ de cette cité. Vers 1970, des ouvriers, à Fécamp, découvrent un vase contenant pas moins de trois mille pièces d’or.

    Ils viennent de mettre à jour le trésor des ducs de Normandie.

    Les experts supposèrent qu’il s’agissait d’un des plus importants trésors mis à jour.

     

     

    De la source Gaalor aux Nazis...

    Le donjon restera le seul vestige sous le nom de ‘Tour Jeanne d’Arc’ par analogie avec la tour (détruite) où elle était captive. On sait que le donjon contenait un puits très profond alimenté par la source Gaalor.

     

    Durant la dernière guerre la Gestapo s’installe en ces lieux et fait creuser une galerie au bas du puits… pour le raccorder aux égouts médiévaux.

     

    Cet intérêt pour les travaux d’égouts de la part des Nazis est une chose assez inhabituelle pour que l’on en cherche la véritable raison. Une réflexion simple serait à faire et qui pourrait bien apporter de nouvelles pistes à cette énigme : Superposer le vieux tracé de Château-Bouvreuil avec le cadastre actuel.

     

    Le report se trouverait dans un secteur délimité par les rues Jeanne d’Arc, Philippe-Auguste, rue du Donjon et Morand.

     

    Selon toute logique le butin huguenot pourrait se situer dans ce périmètre.

     

    Les fouilles archéologiques de 1907 mirent à jour les fondations de la ‘Tour de la Pucelle’… que l’on peut toujours voir dans la cour du 102 rue Jeanne d’Arc.


    Plus près de nous, vers 1967, des travaux de terrassement dégagèrent une galerie souterraine vers la rue du donjon.

     

    Deux ouvriers y descendront et auront le temps de remonter 2 pierres plates sur lesquelles figure la gravure de deux plantigrades tirant sur une sorte d’ovale rayonnant (Retain) ;

     

    un amateur y descendra aussi et y réalisera plusieurs clichés photographiques.

     

     

    Afficher l'image d'origine 

     

    Si l’on en croit le vieux texte ‘Leg Martel’, la superposition des tracés, et les découvertes fortuites dans certaines autres caves

     

    “ ly cavave ou imanse et moult thrésor pose ”

     

    pourrait se situer dans le secteur défini par la rue du Donjon et rue Philippe Auguste à une profondeur relativement accessible, et dans la direction des fameux égouts dégagés par les Nazis…

     

     

     

    Le savoir de Frédégonde

    A ce trésor s’en rajouterait un autre. Il serait question, en résumé, à nouveau de la cache utilisée par Chilpéric.

     

    Il est clairement précisé que ce prince usa d’une sorte de tombe royale (notons cependant qu’aucun roi ne fut enseveli officiellement à Rouen à cette époque) où se trouverait la ‘coiffe’ (ou couronne) du mythique roi ‘Artus’ (sans h).

     

    Si l ‘on considère qu’il y a analogie entre Arthus (celui des romans) et le symbole de l’Ours (plantigrade), les pierres gravées de la galerie rue du Donjon prennent ici toute leur valeur!

     

    Si la déduction est séduisante et simple, il faut pourtant reconnaître qu’aucune tradition, ou textes, ne font mention de la ‘coiffe’ d’Artus, et encore moins de Rouen dans les romans arthuriens… à moins bien sûr que cette chevaleresque relique puisse avoir un rapport avec le légendaire dépôt de Chilpéric (lien avec l’Ariège ?)

     

    dont le secret aurait été scellé par le silence de Prétextat imposé par le crime de Frédégonde?

     

    Si tel était le cas il serait possible que monsieur Malraux en ait eu connaissance par sa fonction, et qu’il ait également pu concevoir une suite sous... Gisors comme nous le verrons plus loin?

     

     

    Des souterrains ésotériques de Rouen à l’église templière de Montsaunès?

    Le tout rejoindrait-il une étrange tradition oubliée, ou occultée, liée à la ville de Rouen et qui se résumant à ceci :

    au début était la pierre et Mitra.

     

    Le fer des dieux traça la première église et mit sous terre la pierre mithraïque sans la détruire par l’intervention de St Marty.

     

    Puis le fer devint l’articulation d’ouverture sur la clarté divine grâce au passage obligé sous l’égide de St Christophe-Loup.

     

    Ce dernier animal totémique se superposa à l’Ours d’Artus et à sa couronne rayonnante. Avec un tel canevas rien d’étonnant si les dépôts, et la crypte de Notre-Dame, se placent sous le signe du sacré et divin.

     

    Rien d’étonnant, non plus, à ce que Chilpéric I choisisse ce lieu pour y entreposer ‘certains biens’ qui deviennent alors des ‘biens certains’; ni non plus à ce que le silence, seul, protège et recouvre ce secret à jamais enseveli…

     

    Enfin encore un petit détail : c’est le 22 mai 1814 qu’au cours de travaux, rue St Romain, fut mis à jour une sorte d’oratoire souterrain de petite dimension.

     

    Le propriétaire des lieux ne s’en émut pas outre mesure car la cavité ne contenait que peu de choses.

     

    C’est un de ses amis, E. Coudan, qui en fera un croquis complet et relèvera sur la paroi Ouest un bas-relief dont il laissera un ‘frotté’ bien lisible représentant une pesée des âmes sous la directive d’une créature à tête de chacal (avec les oreilles pointues et dressées).

     

     

    En France, à notre connaissance, ce serait le deuxième site religieux,

    avec l’église templière de Montsaunès, où cette représentation fut réalisée.

     

    Volonté d’illustrer une ‘Eglise d’Orient’, une déviation de la tradition, une fantaisie ponctuelle… ou une mémorisation d’un détail essentiel d’une connaissance gênante ou occultée ?... recherché par André Malraux!

     

     

    Le Saint Objet N° 431

    Mais ceci est une autre histoire. Une autre histoire de Rouen - recherchée pour le dossier Lazare- ayant pour dernier témoin la fameuse ‘Capsule Reliquaire’ ne contenant pas moins que les reliques :

    - du Mont Calvaire, du Sépulcre, de la table de la cène, de la pierre du Mont Calvaire, de l’éponge, et, en rajout, de l’Irlandais St Eude !

     

    On croit rêver devant ce reliquaire formidable d’inspiration byzantine, donc orientale, et, ajoute une autre tradition, sous l’impulsion de l’Ordre du temple.

     

    La retouche de la Capsule daterait de 1312 (Répertoire manuscrit- A. Deville – 1842)

     

    Le saint objet était toujours déposé au Musée Départemental des Antiquités en 1842

    sous le n° 431. Mais à bien y réfléchir… les reliques ‘du Mont Calvaire’,

     

    ‘du Sépulcre’, ‘de la Table de la Cène’, de la Pierre du Mont Calvaire et d’un saint irlandais… ne nous font elles pas songer irrésistiblement à certains détails du passé de Périllos ?

     

     

    La veille du 13 octobre 1307

    A ce propos revenons à la veille du 13 octobre 1307. Les dignitaires de l’ordre ‘savaient’ l’arrestation massive prévue pour ce jour fatidique. Il leur fallait mettre à l’abri les documents et valeurs tenues dans l’enclos du Temple de Paris.

     

    Donc, le 12 octobre 1307, trois chariots escortés solidement de ‘cinquante chevaux’ quittent Paris en direction de la côte.

     

    Ce sont les archives et les coffres contenant le trésor du Grand Visiteur de France qui fuient vers… ‘18 navires’ de l’Ordre. Ce récit est authentifié par la déposition de Jean de Chalon du Temple de Nemours, faite devant le pape fin juin 1308.

     

    Cette déposition (archives du Vatican), porterait la cote “Register AVEN, N°48 Benedicti XII, Tome I, folio 448-45”. Si un tel sauvetage était prévu, la seule et plus rapide route vers la côte, passe par Rouen pour atteindre le Tréport.

     

    L’ordre utilisa t’il cette voie malgré les risques d’une surveillance accrue des hommes de Nogaret ?

     

    Au point où ils en étaient les Templiers pouvaient courir ce risque. Mais voilà… les chariots se volatiliseront, et nul ne saura ce qu’ils sont devenus.

     

    Deux solutions seulement, dans ce cas, peuvent être retenues. D’abord un passage en force et l’embarquement au Tréport (canton d’Eu et... retour au fameux cabochon reliquaire?) en utilisant la route templière de Rouen.

     

    Ensuite un arrêt plus sûr, et inattendu, dans le secteur de Rouen : la tradition, et

    Gérard de Sède, opteront pour le dépôt du trésor à Gisors, c’est à dire à peu de distance de Rouen.

     

     

    Où il est maintenant question de Gisors

     

    Maintenant restons à notre époque et sur une autre action du ministre A. Malraux.

     

    Arrivé à Gisors, en 1929, un certain Roger Lhomoy y conduira des recherches, certain de savoir que le formidable secret dort sous le donjon de Gisors.

     

    Ici encore les Nazis sont déjà passés et ont cherché quelque chose…

     

     

    En 1946 Lhomoy déclare en mairie avoir découvert une crypte contenant 30 coffres.

     

    L’homme sera renvoyé et sommé de ne plus poursuivre ses ‘délires’…!!!

     

    Mais ce chercheur obstiné poursuit ses travaux, jugés par tous comme l’œuvre d’un déséquilibré, qu’il abandonnera définitivement un peu plus tard..

     

    Pourtant, en 1962, les Affaires Culturelles, sur ordre de son ministre André Malraux, fait poser les scellés sur le donjon de Gisors.

     

     

    L’étrange intervention de ‘la grande muette’

     

     

    Puis fin septembre ce Ministère ordonne à un régiment du Génie d’entreprendre des fouilles pour retrouver et “mettre à jour les vestiges d’une ancienne civilisation inconnue”.

     

    Cette définition à de quoi laisser perplexe car d’une part on peut se demander ce qu’est cette dite civilisation...

     

    ensuite pourquoi, et sur quelle information, elle est qualifiée d’inconnue...car si on semble tout ignorer d’elle, comment André Malraux en sait-il l’existence???? !

     

    La suite est remarquable et Monsieur A. Malraux suivra l’affaire avec le plus vif intérêt: les journalistes seront tenus à l’écart de certains détails et la télévision ne sera jamais autorisée à filmer les fouilles.

     

    Quant à la Franc-Maçonnerie, qui curieusement s’intéressera de très près à cette affaire, ses responsables déclareront que cette énigme ne “regarde pas le grand public” !

     

    Sur quels critères ces dignitaires pouvaient-ils s’appuyer pour affirmer une telle chose?

     


    Quoiqu’il en soit le 10 février 1964 le 12e Régiment du Génie entame les fouilles du donjon et monsieur Malraux, le 12 mars, annoncera le résultat négatif des recherches.

     

    On note, dans les rapports de fouilles, que nulle part on ne retrouvera le terme ‘civilisation inconnue’.

     

    Pire encore, les résultat seront rendus de manière laconique en affirmant plus simplement ‘qu’il n’y a rien sous la motte féodale de Gisors’...

     

    On ne peut que souligner dans ces comptes rendus un nombre important d’oublis, de changement d’opinion, d’incohérences et un volonté farouche à vouloir minimiser à l’extrême ce qui aurait été découvert par ce régiment du Génie.

     

    Nous pouvons sur ce registre souligner qu’habituellement les fouilles archéologiques sont confiées à des archéologues patentés ayant obligation de rendre publique des rapports complets sur leurs travaux.

     

    Or dans ce cas on ne peut qu’être surpris que ces travaux soient réalisés par des militaires, même si ceux-ci (régiment du génie) s’en acquittent correctement sur un plan technique. Cependant la démarche prendrait tout son sens si A. Malraux veut occulter ces recherches.

     

    En effet dès l’instant où nous avons à faire à l’armée et il est évident que les officiers durant toute cette mission ne laisseront rien filtrer de ce que découvre leurs hommes... et surtout les militaires sont tenus au ‘devoir de réserve’... et les rapports seront uniquement remis à l’autorité ministérielle concernée, donc jamais divulgué aux médias!

     

    On peut affirmer qu’il y a dans cette démarche d’André Malraux une volonté implacable de conserver les découvertes pour le seul usage de l’Etat... et on ne peut que supposer des raisons très graves ou capitales pour justifier un tel luxe de sécurité!


    Dans la chronologie de son passé, et de son présent, Gisors semble bien avoir suivi les mêmes constats que certains sites de Rouen, des bijoux mérovingiens aux recherches de 1950…

     

    et c’est sans doute ce que pensera Monsieur le Ministre des Affaires Culturelles en étant très ‘bienveillant’ à propos de l’énigmatique dossier ‘Lazare’ qui concernera Rouen.

     

    De Gisors à Salses via Rouen ?

    Mais ce n’est pas tout... Dans la foulée monsieur Malraux, après s’être intéressé à Rouen et Gisors, s’oriente tout à coup et sans explications vers la région du Languedoc.

     

    Son intérêt se porte particulièrement sur le secteur roussillonnais et la région de Salse.

     

    Il serait allé droit au but en réclamant, sans préambule, les plan les plus anciens du château de Salse, l’un des plus remarquables ouvrage d’art militaire en matière de forteresse défensive liée à l’artillerie.


    Visiblement, les documents qu’il obtient de ses services ne semblent pas le satisfaire. Il réitère sa demande en la précisant encore plus: il souhaite les tracés souterrains des arrivées d’eau du fort. Mais ces plans n’existent plus ou restent introuvables ou très incomplets.

     

    A l’évidence monsieur le Ministre ne devrait pas avoir de difficultés en réclamant rapidement des relevés réalisés sur sa demande.

     

    Pourtant il ne pourrait s’agir, même avec la plus grande minutie, que d’un relevé ‘d’état des lieux actuels’, et visiblement ce n’est pas ce qu’il cherche.

     

    Les services compétents s’aperçoivent alors que ces archives ne furent jamais en leur possession, sans doute conservées par les autorités catalanes ou espagnoles au moment du rattachement du Roussillon à la France (17ème siècle).

     

    Aussi notre ministre en place se serait-il adressé, tout naturellement à son homologue espagnol. Mais si cette démarche semble curieuse (seul intérêt pour les arrivée souterraines d’eaux sous le château) la réponse l’est encore plus!

     

    Certes sous une forme diplomatique et courtoise, le sens général de la décision du ministère espagnol peut laisser perplexe... la réponse se résumerait à l’impossibilité de donner satisfaction en raison du fait que ces informations seraient classées ‘confidentiel défense’! Jamais monsieur Malraux n’aura ses renseignements... du moins officiellement!

     

    Cet échange est tout aussi intriguant dans le sens de la demande que de la réponse.

     

    En effet ces infos sont du seul ressort de l’archéologie et il n’y a là, du moins en apparence, rien de bien mystérieux... de plus il n’y avait plus à cette époque le moindre risque de guerre sur les lieux entre l’Espagne et la France.

     

    L’énigme resterait entière... si on ne savait pas que les adductions d’eau du fort de Salse prennent leurs sources sur le secteur d’Opoul et Périllos!..

    et qu’une gigantesque résurgence, toujours près de Salse, proviendrait d’un véritable fleuve souterrain dont les sources se situeraient sous Bugarach !

     

     

    Du secret détenus par quelques personnes

    Gageons que le ministère devait avoir de sérieuses raisons de s’investir dans cette affaire... raisons qui resteront sans doute à jamais sans réponses décisives.


    On sait les expériences actuelles (le satellite KEO et l’opération CHRONODROME) près du plateau de Périllos concernant un incroyable

    (engagé par des scientifiques)

    voyage dans le temps aboutissant à un rendez-vous fixé pour 50 ans le 1er mai de chaque année... ainsi que la possible existence de plusieurs sites lié à un fabuleux secret pour lequel quelques services fonctionnaires semblent avoir une certaine attention

     

    (radar météo?

    transformateurs d’énergies électriques parsemés discrètement?

    accidents d’avions?

    dispersion de documents administratifs anciens?

    surveillance étroite?).

     

     

    De ces constats d’actualité peut-on supposer que ces mêmes services fonctionnaires puissent être à l’affût d’informations sur le sujet depuis de longues décennies?

     

    Ou, pourquoi pas, que depuis de longs siècles un savoir ait été protégé sur ce sujet... puis qu’il se soit partiellement perdu... pour ressurgir à notre époque?...

     

    Ou encore que quelques personnages, soigneusement sélectionnés, aient été mandatés afin de poursuivre, engager ou enquêter sur ces affaires?

     

    Que ces personnages aient pu, selon leurs fonctions, disposer d’un savoir d’anticipation leur permettant de distancer, certains autres chercheurs, toujours d’une bonne longueur d’avance?..

     

    et qu’il soit maintenant l’heure pour eux de rassembler les éléments épars de ce SAVOIR en d’anciennes caches comme... Rouen, Gisors, Falaise et enfin Salse

     

    et le secteur d’Opoul-Périllos via Rouen et Toulouse... oui, pourquoi pas?

     

     

    A Lazare des hasards de monsieur André Malraux

    Mais faute de réponses précises revenons sur quelques autres détails insolites de la vie d’André Malraux, et plus particulièrement dans ses ouvrages littéraires.

     


    En 1933 dans son extraordinaire ‘La Condition humaine’ (Prix Goncourt) son héros à pour nom KYO.

     

    On retiendra déjà l’étrange similitude entre ce nom et celui de l’expérience... KEO.

     

    Evidemment ce pourrait être là le seul fruit du hasard et il ne saurait être question de mystère sur un seul fait.

     

    Pourtant nous irons plus loin dans notre perplexité en lisant, dans ce livre, que la première compagne de KYO s’appelle MAY (le rendez-vous du voyage dans le temps est fixé au 1er mai!)

     

    Et surtout que son père a pour nom… GISORS!

     

    Ajoutons que 70 ans sépare cet ouvrage de l’affaire de Périllos et 30 ans d’intervalle avec celle de Gisors dans laquelle A. Malraux ministre en place, impliquera pour son ministère, et sans justification, l’action de l’armée...

     

    De plus ce roman essentiellement politique se déroule à Chang-hai en 1927.

     

    Or si Kyo peut, à la rigueur, être pris pour un prénom asiatique il n’en ait rien pour May et pire encore pour Gisors qui est très loin d’être un prénom commun en extrême orient! Prémonition?

    Savoir d’initié?…

    Le hasard?… ou… ‘Lazare’ et son symbole de résurrection?


    Autre surprise: sur ce registre nous ajouterons qu’en 1974 André Malraux signera un ouvrage intitulé LAZARE…

     

    Un critique dira à ce sujet que « la réussite du roman d’A. Malraux tient à un jeu subtil entre l’illusion réaliste et les références symboliques ».

     

    Des trésors et une énigmes oubliés

    Toujours est-il que ce ministre des Affaires Culturelles s’intéressa principalement, et bien curieusement, à l’archéologie et à l’Histoire de nos trois sites :

     

    Gisors, Rouen et Salses.

     

    Une rumeur persistante relate que lors des fouilles sous le château de Gisors, contrairement à l’affirmation du ministère en fonction, les militaires aient découvert quatre coffres dont le contenu aurait servi, alors, au Général de Gaulle pour s’acquitter d’une dette vis-à-vis des Etats-Unis...

     

    Selon Réju et Hutin, André Malraux aurait été appréhendé depuis longtemps par une poignée de ‘dirigeants discrets’, puis nommé ministre afin d’être lancé sur les traces d’un fabuleux ensemble comprenant un colossal trésor monétaire agrémenté d’un savoir inexprimable et d’un secret capable de déstabiliser l’ordre du monde...

     

    Si le trésor monétaire de Gisors pouvait être celui du Temple, qu’en était-il de celui de Rouen et enfin de celui de Salses et Opoul-Périllos?

     

    Ce dernier contiendrait-il un mortel secret lié à la religion ?...

     


    Tout porte à penser que monsieur Malraux eut accès, par sa fonction et ses pouvoirs, à d’exceptionnelles informations.

     

    Rouen ne pouvait qu’être le prolongement logique de l’affaire de Gisors. Mais cette fois il semblerait que ‘certaines personnes’ l’aient précédé et mis en sécurité (hélas hors d’atteinte des chercheurs) des éléments pouvant déboucher sur des découvertes ‘trésoraires’ et historiques hors paire ou très gênantes.

     

    Peut-être ces éléments d’archives pouvaient permettre la découverte du trésor des huguenots, celui de Chilpéric I, de la couronne d’Arthus, du secret des épées de Jeanne d’Arc, de celui des Gouliards, de celui de l’Ordre du Temple... ou d’un autre savoir les dépassant tous.

     

    Avec sans doute, ce que nous ne saurons jamais sur ces mystères, Rouen et Gisors se refermèrent sur ses formidables énigmes.


    Il restera enfin à souligner cet étrange détail concernant d’autres écrits d’André Malraux.

     

    En effet on peut se demander ce qu’il voulait sous entendre dans ses ‘Antimémoires’ et ‘La corde et les Souris’ lorsqu’il fait dire, par le récit d’un vieux moine, que le ‘Christ-Jésus’ (et non Jésus-Christ!!!) aurait voulu naître en Espagne...

     

    et d’ajouter qu’au dessus des victimes de l’injustice en cette région envié par Jésus s’élèverait une étoile jusque là jamais vue.

     

    De quelle métaphore, ou de quelle étoile André Malraux voulait faire état dans cet écrit???

     

     

    Le lecteur, s’il engage des recherches, aura la surprise d’éprouver de grandes difficultés à retrouver les informations ayant servi à ce présent travail.

     

    De toute évidence bien des personnes supposaient suffisante la clôture du dossier ‘Lazare’ en 1965, et l’effacement de toutes ses traces dès 1977.

     

    C’était sans compter sur les travaux de Daniel Réju et surtout Serge Hutin.

     

    De plus ce dernier avait des raisons majeures de s’intéresser à cette action.

     

    C’est par ces deux personnes que nous obtenions les copies des documents qui resteront bizarrement ‘mal aiguillés’ tout au cours de l’instruction fantôme de ce curieux dossier.

     

    D’autre part, il reste des informations, non effacées, sur l’intérêt de Monsieur A. Malraux, en son temps ministre des Affaires culturelles, à propos de Salses.

     

     

    C’est depuis ce dernier dossier qu’actuellement se prépare un travail qui pourrait prochainement éclairer l’énigme de Rouen sous un jour nouveau, cette fois sans aucun risque d’effacement ou d’égarement.

     

    Nous saurons, alors, les raisons finales du dossier ‘Lazare’ et ses diverses ramifications dans plusieurs domaines de plus en plus d’actualité…

     


    Enfin, au moment de conclure il reste à donner une dernière information qui peut prendre toute son importance ici. Rouen fut le berceau de Maurice Leblanc (1864-1941) auteur des célèbres romans ‘d’Arsène Lupin’;

     

    il engagea une correspondance avec deux personnes de Rivesaltes S. Baso et M. Pounet) et demanda de nombreux détails historiques et archéologiques sur le Roussillon et Salses!

     

    M. Leblanc disposait-il d’informations sur le sujet Lazare-Rouen-Roussillon ? Tout porterait à le croire, de plus il semble que personne ne songea à en effacer les détails ni les correspondances.

     

    Car pour une fois il est possible que… ce ne soit pas une autre histoire mais celle que l’on tente de nous dissimuler depuis de nombreux siècles.


    Mais au fait… que cherchait monsieur André Malraux près d’une certaine madame veuve Kikoff, à Rennes-le-Château… qui savait une importante partie du secret de Marie Denarnaud contenu, à l’époque de Bérenger Saunière, paraît-il dans une partie du faux-plafond de la chambre de l’abbé ???

     

    Une histoire de l’Histoire ?

     

    André Douzet
    Le 5 juillet 2007

     

     

     

    SOURCES article - lien - http://www.societe-perillos.com/malrau


    votre commentaire
  •  

     

      

     

     

    L'Europe avant-guerre, 1932-1939


    Hongrois, immigré, Endre Friedmann se jeta dans la photographie de reportage avec un talent, un brio, un courage qui ont fait de lui le père de tous les photojournalistes.

     

     

    En 1931, alors qu'il avait tout juste dix-sept ans, Endre fut arrêté en raison de sa participation aux activités hostiles au gouvernement conservateur de l'amiral Miklós Horthy.

     

     

    Un jeune immigré hongrois


    Il partit donc dès juillet pour Berlin où il s'inscrivit à la Hochschule für Politik, afin d'y étudier non le photoreportage mais le journalisme, qui lui aurait permis de concilier son amour pour la politique et la littérature.

     

    Peu après, la récession économique mondiale contraignit ses parents à ne plus payer ses études.

     

     

    Il quitta donc l'école et obtint un poste d'assistant à la Dephot (Deutscher Photodienst), une agence de photojournalisme de premier plan, fondée en 1928 par un de ses compatriotes, Simon Guttmann.

     

    Il y apprit les rudiments du tirage et du développement, fut rapidement promu assistant puis apprenti-photographe, Simon Guttmann l'ayant distingué.

     

    En novembre 1932, la Dephot, dont aucun des membres n'était disponible, envoya Friedmann à Copenhague, pour photographier Trotski donnant une conférence sur la révolution russe.

     

     

     

    Ce reportage sur le révolutionnaire en exil fut publié avec succès dans le Weltspiegel du 11 décembre suivant, avec comme

    crédit "Friedmann-Degephot".

     

     

    Si ces photographies laissent à désirer du point de vue technique, elles font déjà preuve d'une intensité et d'une proximité qui deviendront ensuite le "label" Capa.

     

     

    Avant qu'il ait pu tirer avantage de cette gloire naissante, il dut fuir l'Allemagne.

     

     

     

     

     

    La crise économique et financière qui frappait le pays depuis le début des années trente avait créé une situation favorable à la montée du national-socialisme et Hitler était devenu chancelier le 30 janvier 1933.

     

     

     

    Triplement inquiété comme immigré, comme juif et comme gauchiste, Endre s'enfuit à Vienne et de là, se rendit à Paris à l'automne 1933.

     

     

     

     

    Il fit la connaissance d'autres photographes dont certains devinrent ses amis : parmi eux André Kertész.

     

     

    Avec David Szymin (Seymour) dit "Chim", réfugié juif polonais, qui travaillait pour l'hebdomadaire communiste Regards,

     

     

    et Henri Cartier-Bresson, il constitua un trio d'amis qui répondait au surnom des "Trois mousquetaires".

     

     

     

    Tous trois, profondément différents par l'origine sociale, religieuse et géographique, étaient néanmoins unis par une amitié sincère, qui devait aboutir à la fondation de l'agence Magnum, avec quelques autres compères, après la Seconde Guerre mondiale.

     

     Robert Capa was one of the world’s most famous war photographers, but


    En septembre 1934, Endre, qui se faisait alors appeler André, fit la connaissance de Gerda Pohorylle, une réfugiée juive allemande d'origine polonaise, plus âgée que lui de trois ans, aux opinions politiques très marquées à gauche.

     

     Afficher l'image d'origine

    "La pequeña rubia"


    Profondément séduisante avec son minois aux yeux verts couronné de cheveux teints en roux (les Espagnols devaient la surnommer

    "la pequeña rubia"), elle fit la conquête d'André.

     

    Gerda Taro (© Robert Capa)

    GERDA (© Robert Capa)

     

     

    André rencontre Gerda, une femme de gauche engagée qui va devenir sa compagne et son agent, et avec qui il prévoit de se fiancer. Ils partagent ensemble la conviction que la photographie peut être un atout efficace dans la lutte antifasciste.

     

    En France, la mauvaise maîtrise de la langue d’André le dessert, ainsi que son nom « Friedmann » : sur la place de Paris, un photographe plus âgé que lui et bien implanté, Georges Friedmann, provoque la confusion dans les magazines qui ont pour usage de ne citer que les noms de famille…

     

    En 1936, André et Gerda décident donc de lui créer un personnage :

    « il sera américain, séduisant et apprécié, il s’appellera

    Robert Capa »

     

    Elle n'était pas seulement pour lui une compagne, mais aussi un agent avisé.

     

     Second Sino-Japanese        War

    Elle tapait à la machine les légendes de ses photographies, en retour il lui apprit la prise de vue.

     

     

    En octobre 1935, Gerda commença à travailler pour Maria Eisner, fondatrice d'Alliance-Photo.

     

     Gerda au front, à Brunete (© Robert Capa)

     

    Gerda au front, à Brunete (© Robert Capa)

     

     

    L'agence était assez florissante pour nécessiter l'emploi d'une assistante.

     

     Spanish Civil War

     

     

    Au printemps de 1936, les ventes se faisant rares, André et Gerda utilisèrent un subterfuge en forgeant de toutes pièces la légende d'un photographe américain prestigieux du nom de Robert Capa.

     

     

    Gerda proposa les photographies d'André comme celles de Robert Capa.

     

     

     

     

    Les rédacteurs furent tentés d'en acquérir et de les publier.

     

     

    La naissance de Robert Capa

     


    Pour son pseudonyme de Capa, André Friedmann s'inspira, semble-t-il, du nom de Frank Capra, metteur en scène américain d'origine sicilienne dont le film New York-Miami (It happened one night) avait obtenu en 1934 plusieurs oscars.

     

     

    Selon d'autres sources, il aurait été surnommé "Cápa" (requin en hongrois) dès son enfance.

     

     

    Quant au prénom, il est d'une origine semblable, puisqu'il est emprunté à Robert Taylor.

     

     

    À la même époque, Gerda prit le pseudonyme de Taro.

     

    Le nom de Gerda Taro avait une vague consonance avec celui de Greta Garbo.

     


    En 1934 ou 1935, Capa effectua un reportage à Lisieux, à l'occasion d'une des nombreuses cérémonies religieuses liées au culte de sainte Thérèse, dont un ensemble de "vintages" a pu être acquis au début de l'année 2004 par la Bibliothèque nationale de France.

     

     

    Ces photographies, d'une grande modernité, n'ont pas fait l'objet de publication dans la "bonne presse" ou dans la presse d'information générale de l'époque, qui préféra, plutôt que des sujets de proximité, des vues générales montrant l'ampleur des manifestations et l'affluence des pèlerins.

     

     


      

     

     

     

    En 1934 ou 1935, Capa effectua un reportage à Lisieux, à l'occasion d'une des nombreuses cérémonies religieuses liées au culte de sainte Thérèse, dont un ensemble de "vintages" a pu être acquis au début de l'année 2004 par la Bibliothèque nationale de France.

     

     

    Ces photographies, d'une grande modernité, n'ont pas fait l'objet de publication dans la "bonne presse" ou dans la presse d'information générale de l'époque, qui préféra, plutôt que des sujets de proximité, des vues générales montrant l'ampleur des manifestations et l'affluence des pèlerins.

     

     


    La guerre d'Espagne


    C'est la guerre d'Espagne qui permit à Capa, et dans une moindre mesure, à Gerda Taro, d'émerger comme photoreporters.

     

     

    La guerre avait éclaté le 17 juillet 1936.

     

     

    Dès le 5 août, Capa et Taro,

     

    envoyés par Lucien Vogel, rédacteur en chef de Vu, arrivèrent à Barcelone et commencèrent à photographier les combats, Capa avec un Leica et Taro avec un Rolleiflex.

     

     

    Dans l'esprit des jeunes gens, ces appareils photographiques n'étaient pas seulement un gagne-pain, mais une arme, afin d'obtenir l'appui international à la cause républicaine.

     

     

    À la gare de Barcelone, ils photographièrent les soldats partant pour le front d'Aragon, se séparant de leurs femmes ou de leurs fiancées.

     

    Ils se dirigèrent ensuite vers Huesca et Saragosse, région où servaient dans les milices beaucoup de réfugiés allemands, ce qui facilitait les échanges.

     

         
       
    Au verso, tampon à l’encre noire :
    Please credit ROBERT CAPA – MAGNUM / COURTESY – LIFE MAGAZINE.
    Légende dactylographiée sur papier collé :
    Panel 4. The moment of death, one of Bob Capa’s most dramatic photos, was taken in the instant a Loyalist soldier was dropped by a bullet through his head during the battle to defend Cadiz in the early part of the Spanish civil war, from the encircling insurgent forces.
    (Le moment de la mort, une des photos les plus dramatiques de Robert Capa, a été prise à l’instant où un soldat loyaliste fut frappé d’une balle en pleine tête pendant la bataille livrée au début de la guerre d’Espagne pour défendre Cadix encerclée par les troupes insurgées.)
     
    Photograph by Robert Capa
    © 2001 by Cornell Capa / Magnum Photos.

     

     

    Le milicien espagnol


    Dès son premier voyage Capa prit, sur le front de Cordoue, la fameuse photographie du milicien espagnol frappé par une balle, et la photographie fit le tour du monde, suscitant des commentaires enthousiastes.

     

    Bien qu'elle soit hautement controversée, elle est à l'origine du mythe Capa.

     

     

    Publiée pour la première fois par la revue française Vu et un an plus tard par Life, c'est l'une des images les plus importantes de l'histoire de la photographie. Ils arrivèrent à Madrid le 18 novembre ;

     

     

    Capa passait la majeure partie de son temps avec la XIIe Brigade internationale, dont le commandant, un homme énergique et charismatique, était le général Lukács, un Hongrois, et le commissaire politique Gustav Regler, dont Capa avait fait la connaissance à Paris, dans une association d'écrivains allemands émigrés.

    Ils photographièrent ensuite les réfugiés à Almeria et Murcia.

     

     


    Au début de mars 1937, Capa et Taro se mirent à travailler pour  Ce soir, un périodique du Front populaire de création récente dont le rédacteur en chef était Louis Aragon.

     

     

    Ils photographièrent les combats du côté de Bilbao (région industrielle dont les ressources intéressaient Franco) et, le 7 mai, la bataille du mont Sollube. Fin mai, ils retournèrent à Madrid et s'installèrent à l'hôtel Florida, quartier général des journalistes et des intellectuels, où ils rencontrèrent Hemingway.

     

     

     

    Le 31 mai, Capa et Taro étaient au Paso de Navacerrada près de Ségovie pour couvrir l'offensive républicaine malheureuse qu'Hemingway a décrite dans Pour qui sonne le glas.

     Afficher l'image d'origine

     

    Hemingway lui-même n'était pas présent sur le théâtre des opérations et s'est fondé non seulement sur les photographies de Capa, témoin oculaire, mais aussi sans doute sur des compte-rendus écrits.

     

    De retour à Madrid, ils photographièrent la bataille de Carabanchel et couvrirent les funérailles du général Lukács, tué à Huesca le 12 juin.

     

     

    La disparition de Gerda Taro


    Quand Capa rentra à Paris pour affaires, Gerda, qui menait une carrière de photojournaliste indépendante, lassée sans doute de voir ses photographies signées du nom de son amant à côté du sien, voire à la place du sien, resta en Espagne, pour couvrir le congrès international des écrivains.

     

     

    Cerise sur la valise, l’une des trois boîtes retrouvées au Mexique contenait une série de portraits de Gerda Taro réalisés par Fred Stein, où l’on découvre une jolie fille, un peu garçon manqué, avec une belle aptitude à la pose.
      
      
    Sa carrière de photo reporter
    n’aura duré que onze mois.

     

     

    Afficher l'image d'origine

    Derrière le photographe Robert Capa : cherchez la femme

     
    L'influence de Gerda Taro sur la vie et l'oeuvre du photographe : un extrait du film documentaire consacré à Robert Capa.
    ©Educational Broadcasting Corporation and Muse Film and Television

    Ses photographies de guerre l'ont rendu célèbre. Robert Capa est une légende.

    Une légende forgée par Gerda Taro, une toute jeune femme qui fut son grand amour, photo-reporter

     

    Pendant qu'elle suivait les violents combats de Brunete, à l'ouest de Madrid, pour le journal Ce soir, elle trouva la mort dans la collision avec un char loyaliste de la voiture sur le marchepied de laquelle elle était montée, le 25 juin 1937.

     

     

    Transportée dans un état désespéré à l'hôpital de l'Escorial, elle mourut le lendemain au petit jour.

     

     

    Ce drame suscita en France une vive émotion.

     

    Elle était la première femme photographe morte au combat.

     


    La mort de cette femme qu'il avait espéré épouser

    (il l'avait demandée en mariage au printemps 1937 mais elle avait refusé)

     

     

    laissa une blessure profonde dans le cœur de Capa, qui ne s'en remit jamais tout à fait.

     

     

    L'année suivante fut publié à New York l'ouvrage de Capa, Death in the making, sur une maquette d'André Kertesz, dédié à Gerda.

     


    Réticent à retourner sur le théâtre de la guerre où sa compagne était morte, il photographia tout de même la bataille de Teruel qui s'annonçait comme trop importante pour qu'il fit passer au premier plan sa douleur personnelle.

     

     

    Il y arriva le 21 décembre 1937.

    Puis il partit pour la Chine.

     

     


    L'automne suivant, Capa retourna en Espagne pour suivre le départ des Brigades internationales, photographia l'émouvante

    cérémonie de la Despedida puis en novembre les batailles de Mora de Ebro et du Rio Segre, sur le front aragonais, images peut-être les plus dramatiques de sa carrière.

     

     

    Ces batailles d'usure achevèrent de ruiner le potentiel militaire des républicains.

     

     

    Les puissantes images de Capa ont joué leur rôle et contribué à attirer la sympathie sur les troupes loyalistes.

     

     

    En décembre, la prestigieuse revue anglaise Picture Post de Stefan Lorant publia huit pages de photographies de guerre de Capa, alors âgé de 25 ans, le proclamant "plus grand photographe de guerre du monde" (livraison du 3 décembre), avec en couverture un portrait de Capa filmant pris deux ans plus tôt par Gerda Taro.

     


    La fin de la guerre d'Espagne approchait.

     

     

    Plus de 400 000 personnes, civils ou militaires, se réfugièrent en France.

     

     By: Brandon Diaz

     

    Le gouvernement français leur ouvrit des camps à Perpignan, Argelès-sur-Mer

    et Le Barcarès.

     

    Stefan Lorant commanda un reportage sur ces camps à Capa qui photographia ensuite les orphelinats de Biarritz.

     

    Afficher l'image d'origine

    La Chine

     


    L'épisode chinois se situe entre deux périodes de reportage sur la guerre civile espagnole.

     

     

    Capa décida d'aller passer quelques mois en Chine avec le documentariste néerlandais Joris Ivens, rencontré en Espagne, et l'opérateur John Fernhout pour photographier la résistance chinoise à l'invasion japonaise commencée l'année précédente.

     

    Le Japon étant allié à l'Allemagne, la guerre en Chine fut considérée par beaucoup comme le front oriental d'une lutte internationale contre le fascisme, dont l'Espagne constituait le front occidental.

     

    Capa produisit de remarquables documents sur la bataille de Taierzwang et les raids aériens japonais contre Hankow.

     

    Il réalisa également un étonnant reportage sur madame Tchang Kaï-chek, ainsi que plusieurs photographies comptant parmi ses plus belles créations sur un plan purement plastique.

     

     


    Le Tour de France de 1939


    Capa "couvrit" le Tour de France de 1939 pour le compte de Match et de Paris-Soir. Raymond Vanker, qui suivit lui aussi le Tour, se souvient de l'intrépidité de Robert Capa, l'un des premiers à prendre des photographies sur le tansad d'une moto. Dans le reportage du Tour, comme dans les conflits, Capa se montre toujours intéressé par ce qui se passe en marge de l'action.

     

    1939 - 

    Robert Capa
    Le magasin de cycles de Pierre Cloarec, rue René Madec, à Quimper
    Tour de France, juillet 1939

     

     

    C'est ainsi qu'il photographie, autant que les coureurs, les spectateurs, et qu'il réalise un ensemble d'images étonnant sur la famille d'un des célèbres coureurs du temps, Pierre Cloarec, dit "le Colosse de Pleyben".

     

     


    La Seconde Guerre mondiale


    Vint la Seconde Guerre mondiale.

     

    Triplement suspect comme juif, émigré d'Europe centrale et connu pour ses activités de gauche, Capa s'enfuit de Paris en octobre 1939 pour rejoindre sa famille à New York.

     Afficher l'image d'origine

     

     

    Après la déclaration de guerre, on lui interdit, en tant que ressortissant d'un pays ennemi, de s'éloigner à plus de dix miles du district de New York et il n'avait plus le droit de faire des photographies mais il réussit à obtenir une accréditation de l'armée américaine.

     

     Afficher l'image d'origine

    Il couvrit les opérations d'Afrique du Nord, et la libération de l'Italie dont il a laissé des images particulièrement poignantes, notamment celles des obsèques d'écoliers napolitains.

     Afficher l'image d'origine

     

    « Si ta photo n'est pas bonne, c'est que tu n'es pas assez près » :

     

    telle est la devise de Robert Capa, photographe de guerre

    pour le Life magazine.

     

    En 1944, à 30 ans, il est déjà célèbre : il a couvert l'invasion de la Chine par le Japon et la Guerre d'Espagne.

     

     

    Afficher l'image d'origine

    Le 6 juin, il a le privilège de pouvoir débarquer avec la première vague d'assaut américaine sur Omaha Beach.

     

    Sur les 226 photos qu'il prend ce jour-là, seules 11 seront récupérables, mais floues : les laborantins du bureau londonien de Life, affolés, en ont raté le développement...

     

    Robert Capa


    Pour couvrir les opérations du Débarquement en Normandie, six photographes de Life furent accrédités.

     

     

     

     

    Par ordre alphabétique, Robert Capa, Bob Landry, Ralph Morse, George Rodger,

    David Scherman et Frank Scherschel.

     

     Robert Capa

    Capa, qui était d'un tempérament joueur (mais ne misait jamais sur le bon cheval) opta pour la compagnie E, lors de la première vague.

     

     

     

          Robert Capa
    Débarquement
    Omaha Beach (Colleville-sur-Mer), 6 juin 1944
    Tirage sur papier baryté, 23 x 34,5 cm
    BNF, Estampes, acquisition 1964-12200. Ep-25-Fol.

     

    Il fut le premier à débarquer avec la première vague du 116e à Omaha, dans un secteur dénommé Easy Red, et réussit à saisir l'événement sur le vif.

     

    Mais par une erreur de manipulation au laboratoire, sur quatre bobines, trois furent détruites.

     

    Sur la quatrième seules onze images furent utilisables.

     

    En raison de leur grain (peut-être accentué par l'accident survenu au développement) elles sont les plus bouleversantes images de guerre jamais prises.

     

     Afficher l'image d'origine

    Il fut l’un des photographes de guerre les plus célèbres et a couvert les plus grands conflits de son époque..surtout le Jour J du débarquement. Il avait fait de nombreux clichés...

    presque 30 pellicules...la plupart sont tombées dans la mer...

     

    il lui en restait 7.. des photos qui ont fait le tour du monde...

    des soldats sur les plages de Normandie..

    le 6 juin 1944.

     

     

     

     

      

    Le jour J est resté à jamais gravé dans la mémoire collective grâce à ces photographies.

     

     Enfant sur un char


    Il couvrit ensuite la campagne de Belgique et la chute du Troisième Reich.

     


    L'après-guerre : Russie et Israël


    À la fin des années quarante, Capa prit part à divers projets avec ses amis intellectuels. Durant l'été 1947 il voyagea un mois entier en Russie avec John Steinbeck et de cette expérience naquit un reportage pour le Ladies'Home Journal, dont Réalités acquit les droits, ainsi qu'un livre, A Russian Journal, avec des textes du grand écrivain flanqués de photographies de Capa.

     

     

    L'année suivante il réalisa un reportage photographique en Hongrie et en Pologne avec le journaliste Theodore H. White, pour le compte de la revue Holiday. Enfin, il couvrit la création du nouvel État d'Israël, la première guerre israélo-palestinienne, et avec le romancier Irwin Shaw, il publia le livre Report on Israël.

     

    Indochine

     


    En avril 1954, Capa fut invité pour trois mois au Japon, comme hôte du Manaichi Shimbun, pour contribuer au lancement d'une nouvelle revue photographique. Life lui demanda de prendre pendant un mois, en Indochine, la place d'un collègue américain. Il accepta, malgré les objurgations de quelques amis.

     

     

    Capa, accablé de problèmes divers (il avait pris du poids, souffrait du dos, et surtout, comme toujours, avait besoin d'argent), voulait prouver qu'il était encore le meilleur photographe de guerre. Il était prisonnier de sa légende.

     


    Pour qui connaît la fin de l'histoire, il est impossible de ne pas déceler, rétroactivement, quelque chose de prémonitoire dans les dernières images de Capa : ces femmes en pleurs dans un cimetière, ce panneau indiquant la direction de Thai Binh, où il allait tomber, ces soldats vus de dos s'éloignant dans les herbes.

     


     

     

     

    Le 25 mai, il suivait, en compagnie de deux Américains, un convoi de soldats français occupés à évacuer, dans le delta du fleuve Rouge, après la capitulation de Diên Biên Phû, deux fortins désormais indéfendables.

     

    C'est là qu'il trouva la mort en sautant sur une mine, un appareil photographique dans chaque main.

     

    Les Français lui décernèrent les honneurs militaires à Hanoï.

     

     

    Au-delà d'un immense photographe de guerre, Robert Capa fut un photoreporter dans le sens le plus large de ce terme, capable de saisir avec un égal talent l'émotion, le drame ou la joie, et de jeter sur le monde qui l'entourait un regard non dénué d'humour mais toujours bienveillant.

     

     

    SOURCES - Lien

    - http://expositions.bnf.fr/capa/arret/1/

    D.R. http://les-sanglots-longs-des-violons.eklablog.com/robert-capa-le-plus-grand-reporter-photographe-de-guerre-a126468620

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

    Les ANNEES 20... PHOTOS

     

     

    Les années folles : mythe ou réalité ?

     
       

    Entre la fin de la 1ère guerre mondiale et la crise de 1929, une décennie de fêtes, d'illusions, de libération et de débauche caractérise une époque fascinante : les "années folles", expression reprise d'un titre de film sur les années 20. Dans une France exsangue, ou sur 10 hommes partis au combat, 2 sont morts et 4 sont revenus invalides, la jeunesse est chargée de reconstruire et s'empresse d'édifier une société nouvelle.

    Fêtes et bals sont organisés souvent au profit des éclopés et veuves de guerre. La silhouette des femmes se métamorphose et la mode des années 20 est symbolisée par Coco Chanel et sa petite robe noire.

    Celle qui porte un trench-coat et un chapeau noir impose alors la mode des cheveux courts. Les années folles, c'est aussi les temps modernes, avec l'apparition des nouvelles techniques de communication et de reproduction : la TSF, le téléphone, l'offset, le bélinographe pour transmettre à distance des photographies.

    Mais le phénomène de relâche se cantonne surtout dans la capitale parisienne et les années folles n'ont rien d'une révolution radicale des moeurs. Les problèmes liés à la reconstruction sont bien présents : la natalité se redresse trop faiblement et l'inflation est grandissante.

    Le pain, est passé de 0,20 F le kilo en 1914 à 1,75 F en 1921. Les salariés protestent contre la vie chère ; grèves et révoltes ouvrières secouent les entreprises françaises. La crise de 1929, avec ses conséquences sociales, politiques et économiques, met un terme à l'euphorie.

     

      

     

     

     

     

    Paris attire écrivains et artistes du monde entier. Dernière grande saison inventive, la décennie des années 20 est celle de Man Ray, Picabia, Aragon, Breton, Cocteau, Eluard, Fernand Leger, du dadaïsme et surtout de l'Art Déco, qui fait la grandeur des "années folles". Paris, Ile-de-France, FRANCE, octobre 1925. © DR / Archive de Michèle Thery

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    Le sport fait l'unanimité avec une pratique croissante de la boxe, du cyclisme, de la natation, des sports d'hiver... Savigny-sur-Orge, Essonne, FRANCE, mai 1927. © DR / Archive de Michel HEURTAUX

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    S'il n'est pas encore question des 35 heures et des RTT, la bourgeoisie veut profiter à nouveau de la vie et retrouver la Belle Epoque. Plage de Philippeville, ALGERIE, mai 1929. © DR / Archive de Helene BOUSQUET CASSAGNE

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    Aux champs, dans les usines, dans les hôpitaux, les femmes ont répondu massivement aux besoins de la guerre et ont remplacé ainsi leurs hommes. A la paix retrouvée, elles ont pris goût à l'indépendance... Bassin d'Arcachon, Gironde, FRANCE, juillet 1924. © DR / Archive de Yves MARCHAND

      

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

      

    ...les hommes vont donc devoir composer avec des femmes libres. Meuse, FRANCE, mai 1920.© DR / Archive de Anne-Sophie NARAT

      

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

      

    Pays Basque, FRANCE, juin 1920. © DR / Archive de Marie-Claude COULOT

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    Chelles, Oise, FRANCE, 1928. © DR / Archive de Marie-agnès CHEVALIER

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    Propriété Laigle, Angers, Maine-et-Loire, FRANCE, mai 1924. © DR / Archive de Guy JAMIN

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    Avec l'essor de l'automobile, le nouvel aéroport international de Berck, les nouvelles lignes de train, la plage du Crotoy, du Touquet et de Berck attirent une clientèle parisienne qui s'adonne aux plaisirs des bains de mer, des casinos et des grands hôtels. Le Crotoy, Baie de Somme, FRANCE, août 1926. © DR / Archive de Madany Bordji

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    L'influence de l'Amérique pendant l'après-guerre est grandissante : outre le cinéma et le jazz, de nouvelles danses apparaissent comme le Charleston, le One-step ou le Shimmex. Les premières revues de music-hall triomphent dans la capitale, révélant une idole : Joséphine Baker. Nouvelle danse américaine au nouveau cirque, FRANCE, 1925. © DR / Archive de Jean-Claude Audouin

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    A la mer, certaines femmes osent même le deux-pièces pour leur costume de bain ! Lorient, Morbihan, FRANCE, août 1920. © DR / Archive de Nathalie DELUSIER

     

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    Plus coquettes, les femmes se maquillent davantage, soulignant leur dessin des lèvres avec soin. Wallonie, BELGIQUE, janvier 1921. © DR / Archive de Michèle Thery

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    Valras plage, Hérault, FRANCE, août 1922. 

     © DR / Archive de André OUSTRIC

     PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    Campagne ardennaise, BELGIQUE, juin 1927. 

     © DR / Archive de Paulette Colson

     

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

     

    La silhouette féminine change avec les années folles. Les femmes "grandissent", en portant des vêtements souples, avec des poitrines qui s'effacent. Trois-Rivières, Mauricie, Québec, CANADA, juillet 1926. 

     © DR / Archive de Jacques BÉLIVEAU

      

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

    Les tenues plus masculines ont même changé les modèles des chapeaux, avec la mode des cheveux courts. Parc de Paris, Ile-de-France, juin 1920. © DR / Archive de Marie-Claude COULOT

      

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

      

    L'enseignement secondaire pour les jeunes filles, établi début 1880, contribue à l'émancipation féminine de cette époque. Lycée d'Auch, Gers, 1927. © DR / Archive de Françoise DUPIN

      

    PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles...

      

    Le genre "garçonne" s'illustre bien ci-dessus avec la masculinisation de la tenue vestimentaire : les sous-vêtements superflus sont supprimés, les jupes se raccourcicent aux genoux, les bas de coton noir sont laissés au profit des bas de soie roses. Rue Caraman, ALGERIE, avril 1927. 

     © DR / Archive de Helene BOUSQUET CASSAGNE

     PHOTOS - Les lecteurs dévoilent la femme des années folles... 

      

    Saint-Jean-Port-Joli, Québec, CANADA, juin 1922. 

     © DR / Archive de Jacques BÉLIVEAU

      

    sources : http://www.linternaute.com/actualite/magazine/photo/les-annees-folles-en-photos/en-savoir-plus.shtml

      

      

     

      

     

     


    votre commentaire